Les soignants étaient en grève mardi 7 juin. Et pour cause, le système de soins français est à bout de souffle : manque de personnel, bas salaires payés au lance-pierre, démissions qui s’enchaînent, bénévoles qui assurent l’accueil, services d’urgences qui ferment à tour de bras…
Après deux ans d’une crise sanitaire qui a mis en lumière la mauvaise santé de l’hôpital public, la logique aurait voulu que l’État investisse dans la santé, que la médecine de proximité cesse d’être démantelée, que du personnel de santé soit formé… Raté !
Le capitalisme est plein de contradictions. La mauvaise santé de notre système de soins en est la parfaite illustration, la logique comptable d’étranglement financier a primé au détriment d’un service public hospitalier de qualité.
Alors que les médecins, les infirmiers, les urgentistes, ainsi que d’autres professionnels constituent une chaîne indispensable à des soins de qualité sur tout le territoire, ils sont aujourd’hui formés en nombre insuffisant pour répondre aux besoins du pays.
La mise en place du plan « ma santé 2022 » dans lequel s’inscrit la réforme des études de santé avec la suppression du numérus clausus au profit du numérus apertus, n’a été qu’un écran de fumée.
La sélection à l’entrée des filières de santé est toujours extrêmement présente avec Parcoursup. Les nouvelles filières PASS et le LAS font tout autre chose que de former le futur personnel de santé dont le pays a besoin.
L’heure est à la construction d’un nouveau système de santé avec la formation de 12 000 médecins par an. Cela passe notamment par la fin de la sélection et de fait un investissement massif dans l’enseignement supérieur. Au-delà de ça, un plan d’embauches, de titularisation, de formation de personnels infirmiers en nombre doit être réalisé. Des jeunes doivent être prérecrutés et payés pendant leur formation.
L’heure est à envoyer un maximum de député·e·s communistes et de gauche à l’Assemblée nationale les 12 et 19 juin prochains.