Les chroniqueurs, journalistes et passionnés par la vie politique commentent, analysent, prennent les paris sur le nom de la ou du futur Premier ministre. Pendant ce temps, dans la vraie vie, la rentrée est là. Après un été ou encore des millions de familles n’ont pas pu partir en vacances, il faut acheter les fournitures scolaires, trouver un appartement, mettre le plein dans la voiture pour aller bosser, espérer qu’il ne manquera pas trop de profs dans notre établissement. Pendant ce temps, dans la vraie vie, les salaires sont toujours trop bas.
Heureusement, les militantes et militants communistes organisent une journée à la mer ici, une réunion de quartier là-bas pour parler de notre quotidien et des leviers pour le changer, ou encore une soirée festive ou un tournoi de pétanque pour se retrouver et se renforcer.
Il faut le dire, le spectacle politico-médiatique dont est responsable le président de la République est de piètre qualité. Il ne fait qu’encourager le rejet de la politique, la colère et le dégoût des Françaises et des Français, qui l’ont tant exprimé ces derniers temps sous différentes formes. Il nous appartient maintenant d’incarner tout autre chose, de prendre le contre-pied de celles et ceux qui sont déconnectés du quotidien des jeunes, des travailleuses et des travailleurs.
Combien de néo-bacheliers vont se trouver sans formation cette année ? Ils étaient 84 000 en juillet. Où sont-ils maintenant ? Combien de jeunes vont être discriminés pour trouver un emploi ou un stage faute de permis de conduire ? Ce dernier coûte trop cher, et son absence a de grosses conséquences sur la vie de tous les jours. Combien de jeunes vont se couper en quatre chaque mois pour payer leur loyer ?
En parlant de ce que nous vivons, et en nous adressant au plus grand nombre, nous pouvons convaincre, nous devons convaincre. Nous devons apporter des solutions et mettre en mouvement le plus grand nombre pour obtenir des victoires. Tirons les leçons d’une séquence politique dont il n’y a pas grand-chose d’intéressant à retenir si ce n’est une perte de temps. Pourtant, il y a urgence. Tant des transformations profondes sont nécessaires. Oui, il y a urgence. Car pendant ce temps-là, dans la vraie vie, l’extrême droite fait son nid.
