Londres, Saint-Pétersbourg, Stockholm et hier en Egypte à Tanta et Alexandrie. Khan Cheikhoun également. A chaque fois le même décompte des morts sur les chaînes d’info en continue. Un tweet pour un mort de plus, une actualisation de l’article. S’ils sont européens, il y a parfois des noms, des visages, sinon juste un nombre.
Les massacres s’enchaînent. La publication de cadavres d’enfant à la Une d’un journal n’y changera rien. Les Etat-Unis bombardent sous les applaudissements, il semble apparemment impossible de sortir des logiques guerrières.
En France, la campagne présidentielle entame un nouveau rythme. Plus traditionnel. Les meetings ont supplanté les convocations judiciaires comme éléments de tempo. Le débat reste cependant plutôt pauvre aux regards des enjeux.
4h de débat pour finalement avoir des dizaines d’édito sur la tenue vestimentaire d’un candidat à l’élection. Avec un quart des jeunes au chômage, les histoires de friperie peuvent attendre.
Face au chômage et la guerre, le candidat soutenu par le parti communiste Jean-Luc Mélenchon fait entendre une autre voix. Sans commenter les sondages d’opinion, la dynamique de sa campagne ne peut qu’être constatée et comme il disait hier à Marseille :
“Si vous voulez la paix, ne vous trompez pas de bulletin.”