La guerre en Ukraine, en plus de ses conséquences mondiales qui pèsent sur les populations à travers la planète, a rebattu de nombreuses cartes en ce qui concerne les rapports de forces géopolitiques. C’est le cas entre la Suède, la Finlande et la Turquie.
Lors du dernier sommet de l’OTAN à Madrid, on a pu assister à un chantage des plus exécrables.
La Suède et la Finlande ont acheté leur place dans l’OTAN à la Turquie, en échange de la livraison de militants du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan) et d’un partenariat officiel entre les trois États pour lutter contre les Kurdes.
Un mémorandum, signé par les trois partis, acte la considération du PKK kurde comme « organisation terroriste » et engage les deux pays scandinaves à lutter contre les autres organisations (YPG et PYD) qui ont été et sont toujours un des principaux remparts face à l’État islamique en Syrie.
Un accord a également été signé afin de demander à la Finlande l’extradition de six membres du PKK et six membres de Fetö ; et à la Suède d’extrader dix membres de Fetö et onze du PKK.
La Première ministre suédoise, Magdalena Andersson, et le président finlandais, Sauli Niinistö, ont ainsi cédé à toutes les exigences de Recep Tayyip Erdogan afin d’avoir leur place dans l’OTAN dans une période de conflits grandissants et résonnants en plein cœur de l’Europe.
Après avoir procédé à un chantage aux migrants avec l’UE il y a quelques années, Erdogan n’hésite pas à profiter de son droit de veto à l’OTAN pour continuer sa croisade contre les Kurdes, en Turquie et au-delà.
Dans un mémorandum, les deux pays affirment que le PKK kurde est « une organisation terroriste » et assurent qu’ils traiteront « de manière rapide et approfondie » les demandes d’extradition.
Cet exemple montre une fois de plus comment les puissances impérialistes profitent des guerres pour imposer leurs intérêts au détriment des peuples et des aspirations démocratiques.