Les défis que notre civilisation doit relever sont immenses. Crise climatique, épidémies, famines, explosion du nombre d’êtres humains forcés à l’exil, nécessité d’une taxation des multinationales à l’échelle internationale…
Une des clefs pour relever ces défis est la coopération internationale. Elle est même indispensable sur beaucoup d’aspects.
Les G7, G20 ou autre forum de Davos organisés par et pour les grandes puissances mondiales ne doivent plus décider de l’avenir de l’Humanité. Ces rassemblements sont autant d’affronts à la démocratie et aux peuples du monde dans leur immense majorité.
Il existe un lieu de coopération pour répondre aux défis cités plus haut : l’Organisation des Nations unies et ses 15 agences spécialisées (Organisation mondiale de la santé, Organisation internationale du Travail, etc). Il est évident que son fonctionnement doit être repensé. Il est aussi évident que nous avons plus que jamais besoin de l’ONU.
La guerre en Ukraine rappelle cependant que certaines grandes puissances ne sont pas encore prêtes à s’inscrire dans un cadre collectif de discussion. Attention ici à ne pas tomber dans le piège d’une conclusion hâtive.
Si l’ONU n’arrive pas à jouer un rôle central, ce n’est pas que l’ONU « ne sert à rien », mais bien puisque les grandes puissances impérialistes décident de ne pas respecter le droit international et de s’en affranchir.
Le rôle de l’ONU n’est surtout pas de jouer les gendarmes ou les va-t’en guerre, et ajouter de la guerre à la guerre. L’ONU doit toujours proposer une table de discussion, quand bien même personne ne voudrait s’y installer. Parfois les pays s’y assoient, parfois non. Les échecs successifs de l’ONU à préserver la paix sont le fait des puissances et de l’impérialisme, pas de l’ONU elle-même.