Le 29 janvier dernier, la plateforme « Mon Master » ouvrait ses portes pour tous les étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études supérieures. Mais les problèmes et reproches de l’année précédente refont déjà surface. Nombre insuffisant de places, filières en tension, élitisme, sélection sociale, difficulté d’accès aux informations… Mon Master n’a désormais plus rien à envier à sa célèbre grande sœur Parcoursup.
Pour rappel, la plateforme « Mon Master » permet aux étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études, après une licence par exemple, de trouver un master dans la continuité de leur cursus. Mais si l’année dernière 185 000 places étaient disponibles, plus de 8 000 étudiants se sont retrouvés sans formation à l’issue de la phase finale.
Cela est dû notamment aux filières dites “ en tension”. Certaines filières comme la biologie, la psychologie ou encore STAPS n’arrivent pas à satisfaire toutes les demandes. Elles disposent de moins de possibilités d’accueil en master que d’étudiants à les convoiter.
Trop peu d’ambition pour la jeunesse ?
Les organisations étudiantes se sont mobilisées pour demander l’ouverture de 30 000 à 40 000 places supplémentaires dans ces secteurs.
Mais la réponse est toujours la même : l’ouverture d’un trop grand nombre de places supplémentaires rendrait l’insertion professionnelle plus compliquée du fait du manque d’offres d’emploi dans certains secteurs.
De plus, la moindre information sur les modalités de sélection ou les offres de formation sont très compliquées à obtenir. Les enseignants ne sont pratiquement jamais formés sur le sujet et les réunions d’information pour les étudiants sont bien trop peu nombreuses et soulèvent plus de questionnements qu’il n’y a de réponses.
“Mon Master ” n’est donc qu’un énième outil de sélection social, mis en place par le gouvernement Macron au sein du système éducatif français déjà à bout de souffle, et qui, malheureusement, se révèle être particulièrement efficace quand il s’agit de créer une élite et de laisser le reste sur le bord de la route.