Mon Master : qu’est-ce que c’est ?

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Mon Master : qu’est-ce que c’est ?

La plateforme Mon master à ouvert ses portes, le 1er février 2023, et celle-ci est déjà plus que critiquée par les organisations de jeunesse et les syndicats professionnels et étudiants.

Pour le gouvernement, cette nouvelle plateforme a trois grands axes : créer une plateforme unique et nationale de dépôt des candidatures en master, un calendrier national ; une optimisation de l’attribution des places en master avant la période des congés d’été ; une plus grande efficacité du dispositif de saisine du recteur de région académique. 

Pourtant, avec un plus grand nombre de demandes d’admission en master que de capacités d’accueil, chaque année le droit à la poursuite d’étude n’est pas garanti pour beaucoup d’étudiants. 

Les revendications des syndicats depuis des années se posent sur l’ouverture de places en master grâce à une augmentation des moyens alloués aux universités. En effet, la mise en place d’une plate-forme nationale ne garantit en rien l’admission de l’ensemble des étudiant.e.s dans les masters de leur choix. 

Si le dépôt des candidatures uniques et le calendrier national pouvaient paraître une avancée, la plateforme risque d’accentuer la sélection sociale déjà mise en place par e-candidat. 

Avec l’autonomie des universités, nous assistons à une véritable libre concurrence entre les établissements, via des algorithmes opaques. Elle défavorise les classes populaires et les universités de « second rang ».

Enfin, avec une application dès cette année, les étudiant·e·s devront formuler un certain nombre de vœux au mois de mars, dévalorisant le second semestre de la L3. Aussi, cette nouvelle plateforme sera une réelle source de stress pour des étudiant·e·s de L3 qui n’ont aucune connaissance de celle-ci. 

Pour les équipes pédagogiques, cette nouvelle voie de sélection constitue une charge de travail administrative considérable, au détriment de la formation. 

C’est un combat global qui s’ouvre avec cette réforme : combattre la sélection sociale à tous les échelons de l’université, et de combattre le projet d’un enseignement supérieur à deux vitesses.


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