Après deux jours de visite en Égypte, et un déplacement près de la frontière de Gaza auprès de blessés palestiniens, Emmanuel Macron a déclaré que la France pourrait reconnaître l’État de Palestine en juin. Une décision qui mettrait fin à une longue attente, L’Assemblée nationale ayant voté cette reconnaissance en décembre 2014.
La reconnaissance française constituerait une étape importante vers la solution à deux États, notamment si elle confirme les frontières de la Palestine de 1967 et Jérusalem-Est comme capitale, dans le respect des dispositions du droit international.
En juin prochain, la France coorganise, avec l’Arabie saoudite, une conférence sur la Palestine au siège des Nations unies à New York. À cette occasion, a déclaré Emmanuel Macron, pourrait être finalisé un « mouvement de reconnaissance réciproque ». Reconnaissance de la Palestine par plusieurs pays, dont la France, d’un côté, et reconnaissance d’Israël par des pays qui ne le font pas encore, comme l’Arabie saoudite, de l’autre.
Il y a donc un risque que cette démarche diplomatique n’aboutisse pas et ne débouche pas sur une reconnaissance de la Palestine par la France. Les conditions nécessaires à cette reconnaissance semblent, pour l’instant, difficilement réalisables à court terme.
Mais que pousse aujourd’hui Emmanuel Macron à agir ? Le changement de contexte, sans doute. Avec le retour de Donald Trump, Netanyahou retrouve un allié indéfectible à Washington.
Bien que la perspective d’une solution de paix et de justice au Proche-Orient reste encore lointaine, ces initiatives peuvent être interprétées comme un premier pas.