L’ONU alerte sur les risques d’une troisième Intifada en Palestine.  

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L’ONU alerte sur les risques d’une troisième Intifada en Palestine.  

Le 21 août dernier, l’UNRWA, l’office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, a publié un communiqué dans lequel elle s’inquiète d’une “Tendance préoccupante” en Palestine. 

L’ONU tire la sonnette d’alarme 

Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a pointé du doigt devant le Conseil de sécurité de l’ONU le bilan humain désastreux en Palestine depuis le début de l’année 2023 qui s’élève à 30 morts israéliens pour plus de 200 morts palestiniens. Des chiffres qui dépassent déjà largement ceux de l’année 2022 ou 150 palestiniens avaient déjà été tués pour 30 israéliens. 

Le rapport de l’ONU précise aussi les causes de cette croissance des violences : “la succession de mesures unilatérales” israéliennes comme : la croissance des colonies israéliennes, les démolitions d’infrastructures palestiniennes, la multiplication des raids militaires en territoires palestiniens, la violence accrue des colons israéliens et leur totale impunité devant la justice israélienne. 

Dans le même temps, la situation humanitaire sur les territoires palestiniens est désastreuse. À la fois à Gaza, sous un blocus depuis plus de 17 ans, subit de fortes pénuries d’électricité qui dure jusqu’à 12 heures par jour. Et en Cisjordanie où la situation financière de l’Autorité palestinienne est catastrophique. Le déficit pour 2023 est prévu à plus de 370 millions de dollars. 

Un sentiment croissant de désespoir du peuple palestinien  

Comme le décrit Tor Wennesland “L’absence de progrès vers un horizon politique qui aborde les problèmes fondamentaux à l’origine du conflit laisse un vide dangereux et instable”. Comment la nouvelle génération palestinienne peut-elle, dans ces conditions, construire des espoirs de paix ? Cette problématique nous fait craindre le pire : l’émergence d’une troisième intifada, dont l’issue serait inéluctable.

Ce sentiment de désespoir est savamment cultivé par l’extrême droite israélienne qui marche main dans la main avec le Hamas à qui elle profite. La haine n’attisant que la haine, cette spirale de la violence est organisée par le gouvernement israélien pour qui la paix n’est pas une solution viable. 

Le Hamas est pour le Premier Ministre Netanyahu et toute l’extrême droite israélienne un ennemi bien moins difficile que les forces progressistes palestiniennes, car il permet de justifier la posture de victimisation du gouvernement israélien dans sa communication internationale. 

L’espoir pour la paix en Palestine ne peut résider que dans la création d’une coalition internationale pour la paix. Mais cette paix devra passer par : la reconnaissance de l’État de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale dans le respect du droit international et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ainsi que la libération des prisonniers politiques palestiniens, et enfin la condamnation du crime d’apartheid de l’État d’Israël en Palestine. Car nous devons apprendre du passé qu’une paix durable ne peut être qu’une paix digne.


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