Les religions et le droit des femmes ne font pas bon ménage. La semaine dernière, une étudiante iranienne a été arrêtée pour avoir protesté contre le strict code vestimentaire islamique, qui impose notamment le port du voile. La semaine d’avant, les talibans afghans interdisaient aux femmes de parler dans l’espace public. Au Vatican, ni le divorce, ni l’avortement ne sont autorisés.
Trois pays, trois situations entièrement différentes et pourtant un point commun, l’obscurantisme et la théocratie.
Le patriarcat et les inégalités ne sont pas dus uniquement aux religions. Néanmoins, elles les ont légitimées et même renforcées. L’émancipation des femmes passe donc forcément par un recul de l’étatisation des religions et plus largement du fait religieux. Un État ne peut être religieux, au risque d’être guidé par des préceptes sans fondements rationnels, ni scientifiques et encore moins avec une ambition de progrès.
Un pays ne peut sur le long terme se priver de la moitié de sa population. L’intégration économique et le développement de ces pays par la coopération sont donc autant de pistes pour que les femmes puissent s’émanciper. Avec le développement économique, se joue aussi le développement de l’enseignement et sa généralisation. Pouvoir faire des études est une voie d’émancipation.
En France, un des premiers actes féministes a eu lieu dans une période révolutionnaire peu encline aux religions. Les premiers droits gagnés étaient en lien avec le travail, puis avec la guerre et la place centrale des femmes, celles-ci ont pu accéder à de nouveaux droits. Ainsi, l’organisation et la construction de mouvements revendicatifs permettent des avancées.
Chaque pays aura son histoire particulière de l’émancipation des femmes, mais l’objectif commun doit être une émancipation universelle des femmes. C’est en cela que nous devons soutenir les femmes du monde entier subissant l’oppression patriarcale.