Les idées de l’extrême droite sont une menace évidente pour les droits humains. Notamment les droits des femmes et des personnes LGBTI.
Depuis le début de la campagne présidentielle, Marine Le Pen, candidate du parti d’extrême droite Rassemblement national, semble vouloir nous présenter une version édulcorée de ses idées fascistes. Si le caractère fasciste de son programme est clair, il est aussi confirmé par les prises de position publiques de Marine Le Pen et son parti.
Se présentant en grande démocrate, Marine Le Pen semble tenter de cacher son véritable agenda derrière une multitude de référendums qui seraient proposés aux Françaises et aux Français. Pourtant les idées de Marine Le Pen n’ont pas changé et sont toujours aussi dangereuses.
Contre les droits des femmes
N’oublions pas qu’en 2012, c’est le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, qu’a choisi Marine Le Pen pour déclarer « l’avortement de confort semble se multiplier ». Par cette phrase, elle vient directement incriminer les femmes ayant recours à l’IVG. Allant jusqu’à dire que certaines « se servent de l’avortement comme un véritable moyen de contraception. » Déjà en 2012, ces propos nous paraissaient hors du temps, tant ils sont éloignés de la réalité. Remettre en question la nécessité de l’avortement gratuit et accessible à toutes, c’est mettre en danger des milliers de femmes qui ont besoin d’interrompre leur grossesse. C’est empêcher les femmes de disposer de leur corps.
Même si dès 2016 Marine Le Pen se montre plus conciliante sur le sujet, cela n’a pas empêché par la suite les élu·e·s du Rassemblement national de voter contre l’allongement du délai d’IVG de 12 à 14 semaines. Pire encore, leurs élu·e·s se sont clairement positionnés contre le droit à l’IVG en votant contre une résolution dont le but était de condamner la Pologne. Elle avait décidé d’interdire presque tous les avortements ces dernières années.
Contre les personnes LGBTI
Les personnes LGBTI sont elles aussi ciblées par les idées de Marine Le Pen et du Rassemblement national. Encore aujourd’hui, personne ne peut oublier les prises de position du RN concernant le mariage pour tous. Et la grande implication de ses militants dans les manifestations de La Manif pour tous.
Au nom de la défense de notre « civilisation », Marine Le Pen ne s’était pas gardée d’expliquer que, selon elle, un mariage ne pouvait se faire qu’entre un homme et une femme. Pour compléter ces propos nauséabonds, elle avait alors déclaré qu’autoriser le mariage pour tous serait une porte d’entrée vers la légalisation de la polygamie. Des propos d’une homophobie ouvertement assumée. Cette homophobie s’est confirmée par la suite à l’Assemblée nationale puisque les député·e·s du Rassemblement national, dont Marine Le Pen, ont voté contre l’accès à la PMA pour toutes. Si Marine Le Pen annonce aujourd’hui ne pas vouloir revenir sur le mariage pour tous, nous sommes forcés de constater que le Rassemblement national est le premier à s’opposer à tout progrès social. Notamment en ce qui concerne les droits humains.
L’extrême droite au pouvoir, c’est l’assurance de voir des droits fondamentaux être retirés, la fin des aides aux personnes victimes de discriminations ou de violences sexistes et LGBTIphobes. Nous devons toutes et tous nous opposer à ce projet d’une France excluante et discriminante.