Les logements construits pour les JO vendus au privé

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Les logements construits pour les JO vendus au privé

Après la fin des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, retour à la réalité. La question des logements construits pour les athlètes dans les différents villages olympiques fait couler beaucoup d’encre ; à fortiori lorsqu’il s’agit de leurs futures utilisations.

Récemment, la mairie de Paris annonçait que les infrastructures seraient remises entre les mains de plusieurs sociétés privées qui ont en partie financé leur construction ; parmi les quelques noms connus, on retrouve Nexity, Eiffage ou encore Icade.

Que vont-elles faire ? Mettre en vente ces logements à des prix allant jusqu’à 7.000 euros le mètre carré de sorte à « répondre aux besoins de nouveaux logements en Seine-Saint-Denis ». Dès lors, beaucoup se demandent s’il n’aurait pas été plus judicieux de transformer ces HLM en logements CROUS, au vu du manque d’infrastructures de la sorte. Près de la moitié des étudiants bénéficiant de la bourse ne sont pas logés par le CROUS dans ce département. 

2800 logements mis en vente et destinés à rembourser le généreux prêt du patronat, à des prix qui seront difficilement accessibles aux habitants du département. Pour combler ce vide, les sociétés ont promis 3.200 mètres carrés de commerces de proximité ainsi qu’une large quantité d’arbres et d’arbustes pour garantir la « diversité des végétaux » et la « biodiversité ».

La Solideo (la société de livraison des matériaux pour ces logements olympiques) promet ainsi des quartiers aménagés, avec tout de même une résidence universitaire prévue à la construction, comparable à une sorte de lot de consolation pour tous les étudiants qui ne verront pas le nombre de places augmenter pour la rentrée de l’année prochaine.


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