Emmanuel Macron a reconnu l’État palestinien. C’est une victoire politique. Mais qu’on ne s’y trompe pas : une déclaration, aussi historique soit-elle, ne peut pas suffire. Place aux actes.
Oui, cette reconnaissance ne sera pas suffisante si elle ne s’accompagne pas d’actes. La France doit rompre avec son hypocrisie : stopper immédiatement les livraisons d’armes à Israël, exiger des sanctions concrètes, faire respecter les décisions de la Cour pénale internationale. C’est une condition minimale pour que ce geste ait un sens.
C’est pourquoi, au MJCF et à l’UEC, nous exigeons davantage. Nous voulons des échanges étudiants, des jumelages entre établissements universitaires, et des programmes de recherche conjoints. Nous voulons que les laboratoires français ouvrent leurs portes aux chercheurs palestiniens, que des coopérations scientifiques soient mises en place pour répondre aux défis sanitaires, agricoles, énergétiques et technologiques que nous partageons. Car il n’y aura pas de souveraineté sans savoir, pas d’avenir sans universités capables de répondre aux besoins de son peuple.
“Il n’y aura pas de souveraineté sans savoir, pas d’avenir sans universités capables de répondre aux besoins de son peuple.”
C’est aussi cela, la solidarité internationale : ne pas réduire la Palestine à un champ de ruines ou à une victime perpétuelle, mais reconnaître en elle un peuple capable de produire des savoirs, de former ses ingénieurs, ses médecins, ses enseignants, ses artistes.
La reconnaissance est une première étape. Le véritable combat commence maintenant : arracher la fin du blocus et du génocide, obtenir le retrait de l’armée israélienne, garantir la paix par le droit, et participer – à notre façon – à construire les outils de la souveraineté palestinienne.
Au MJCF et à l’UEC, nous prenons notre part. Car notre engagement n’est pas un slogan, c’est une exigence. Exigence de justice, de dignité et de coopération.
