Un décret publié la semaine dernière vient enfin autoriser les « engins pyrotechniques », plus connus sous le nom de « fumigènes » dans les stades de Ligue 1, Ligue 2 (football), mais également en Top 14 et Pro D2 (rugby). Il s’agit d’une expérimentation sur trois ans.
C’est une excellente nouvelle pour les supporters, les passionnés de sport, le spectacle et l’ambiance dans les stades. C’est une excellente nouvelle également pour les libertés publiques. C’est enfin une excellente nouvelle pour les liens entre les associations de supporters et les pouvoirs publics.
Pour la première fois depuis longtemps, les supporters sont vus comme des interlocuteurs sérieux et responsables. Ce ne sont plus des hordes de barbares idiots qu’il faudrait encadrer et réprimer, mais bien des membres d’associations, amoureux du sport et de leur équipe, partie prenante du spectacle autour d’un match. C’est une évolution considérable.
Je souhaite sincèrement que les acteurs autour du supportérisme sauront se montrer à la hauteur. J’espère aussi qu’il ne s’agit pas d’un accident, mais bien d’un changement profond de philosophie sur la vision des supporters.
Nous serions alors en droit d’attendre et d’espérer que de prochaines lois allant dans ce sens puissent voir le jour très bientôt.
Le rapport de 2020 de l’ancienne ministre communiste des Sports Marie-George Buffet, et de Sacha Houlié, pose toute une série de propositions, il est temps de les mettre en place. Il préconise notamment de renforcer la représentation des supporters au niveau national en intégrant davantage d’associations au sein de l’Agence Nationale du Sport ou dans une instance plus large.
Le rapport propose aussi des solutions pour permettre aux supporters de se déplacer lors des matchs à l’extérieur de leur équipe, liberté dont ils sont trop souvent privés aujourd’hui.
Il y a encore énormément de chemin à faire, la nouvelle législation sur les fumigènes est en tout cas une très bonne nouvelle. Vive le sport populaire !
