Il y a quelques semaines se tenait le 15ᵉ Sommet des BRICS à Johannesburg, en Afrique du Sud. Attirant l’attention de tous les observateurs, cette réunion a vu la prise de décisions majeures et marquantes.
Une vague d’élargissement
Formée jusque-là par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, l’Association a fait le choix de s’élargir à compter du 1ᵉʳ janvier 2024. La liste des prétendants à l’admission est longue, mais six États ont d’ores et déjà reçu l’aval au cours du Sommet.
D’ici à quelques mois, deviendront membres à plein titre la République d’Argentine, la République arabe d’Égypte, la République Fédérale Démocratique d’Éthiopie, la République Islamique d’Iran, le Royaume de l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes-Unis.
La dynamique — tant économique que diplomatique — et les perspectives qu’offre la coopération au sein de cette Association en séduisent plus d’un. Sur près de 44 nations qui ont exprimé leur volonté d’y adhérer, 22 en ont fait la requête officielle. En conséquence, le Sommet a chargé les Ministres des Affaires étrangères de préparer une liste de pays partenaires comme base d’ultérieurs élargissements.
Parmi eux se trouvent notamment l’Algérie, le Nicaragua, le Nigeria ou encore l’Afghanistan.
Une association et une coopération qui pèsent
Si ces velléités d’élargissement sont scrutées, c’est bien pour le poids que prend l’organisation. En effet, les cinq membres actuels représentent au total plus de 42 % de la population mondiale, 30 % du territoire mondial, 23 % du PIB et 18 % du commerce mondial.
Si les demandes évoquées plus haut sont satisfaites, les BRICS représenteraient rapidement plus de 4 milliards d’habitants, soit plus de la moitié de la population planétaire, mais posséderaient aussi 45 % des réserves mondiales de pétrole et plus de 60 % des réserves de gaz.
Des chiffres à faire sursauter l’UE et les États-Unis.
Bien loin des cadres de coopération existants actuellement, c’est l’aspect égalitaire et souverain avec lesquels sont conçues les relations entre États qui étonne avec les BRICS. Si d’aucuns osent le terme de nouvel ordre international, il est en tout point certain qu’un basculement des relations diplomatiques s’accélère.
