En 1900, les Jeux olympiques de Paris voient pour la première fois la participation des femmes. À l’époque, elles ne représentaient que 2 % des athlètes présents.
Les JO comme vecteur
Depuis, cette compétition s’est régulièrement donnée comme objectif une meilleure représentation des femmes. En 2024, les JO affichent pour la première fois une stricte parité entre les hommes et les femmes. Servant parfois de catalyseur pour un véritable changement social à l’échelle mondiale, les JO ont participé à réduire les inégalités dans le domaine sportif. Si de grands progrès sont à noter, le sport demeure dominé par les hommes en termes de visibilité, de financements et d’opportunités, reflétant les disparités persistantes dans la société.
Une représentation inégalitaire
Ces dernières années, la diffusion du sport féminin a connu une légère hausse. La proportion de sport féminin diffusée en France est passée de 3,6 % en 2018 à 4,8 % en 2021. Sur le même temps, la diffusion des compétitions sportives féminines en direct est passée de 7,6 % à 20,9 % sur les chaînes payantes. Des progrès donc, mais qui restent largement insuffisants pour offrir une couverture médiatique paritaire. En France, les compétitions d’athlètes féminines sont toujours trois fois moins médiatisées.
Les femmes sont également largement sous-représentées dans les instances dirigeantes, l’encadrement technique ou les fonctions d’arbitrage et de juge.
De fortes inégalités salariales
Les femmes sont bien moins nombreuses que les hommes à faire du sport leur activité professionnelle. Cependant, les athlètes qui ont fait ce choix sont largement bien moins rémunérées que leurs homologues masculins. En France, en 2021, les footballeuses gagnaient en moyenne 3 500 euros brut mensuel, contre 12 000 euros pour les hommes.
La moindre médiatisation des compétitions féminines a par ailleurs un impact sur les opportunités de sponsors. En 2012, seuls 3 % des montants investis par les 100 premiers sponsors concernaient le sport féminin.