Dans l’Éducation nationale, la colère gronde. La mobilisation du jeudi 1ᵉʳ février a été une réussite tant par la mobilisation du personnel que des élèves. Partout en France, les lycéennes et lycéens étaient en nombre dans les cortèges. Avec les jeunes communistes, des établissements ont été bloqués, notamment à Clermont-Ferrand, à Lille, à Brest, à Marseille, à Rennes, à Saint-Etienne, à Tarbes, à Nantes, ou encore à Toulouse.
Les revendications sont claires et unanimes : non à la sélection, stop à Parcoursup, non à la réforme du bac pro, stop au mépris d’Amélie Oudea-Castéra. Quelques pancartes minoritaires contre le Service National Universel ou l’uniforme fleurissent aussi, mais les jeunes ne sont pas tombés dans le piège de la diversion tendu par le gouvernement, et se sont concentrés sur l’essentiel : nous voulons des moyens pour l’Éducation nationale.
Heureusement pour le gouvernement, les vacances scolaires échelonnées commencent ce vendredi 9 février, et ce, pour un mois. La mobilisation dans l’Éducation nationale va donc continuer, mais sous une autre forme, sans journée d’action nationale avant la mi-mars. Nous pouvons tout de même tirer une première leçon sociale de ce début février : les personnels comme les élèves tiennent à l’école publique, veulent la transformer, et sont toujours prêts à se mobiliser pour se faire entendre sur le sujet.
L’école est toujours le bras armé de la République. C’est elle qui permet de sortir chaque individu de sa sphère familiale, berceau de l’inégalité dans le système capitaliste dans lequel nous vivons. L’école est pourtant malade, souffre comme les autres services publics, tant les libéraux de gauche comme de droite se sont employés à la détruire. La ministre de l’Éducation nationale et ses amis sont prêts à continuer sur cette voie, en voyant l’école publique simplement comme une option comme une autre. Continuons de leur rappeler que nous n’avons pas prévu de les regarder faire.