Le droit au bonheur, c’est politique ? 

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Le droit au bonheur, c’est politique ? 

Guerre en Ukraine, massacre de la population palestinienne, inflation et explosion de la pauvreté, extrême droite aux portes du pouvoir… Il faut bien l’avouer, faire de la politique nous amène souvent à parler de sujets graves et peu réjouissants. Comment pourrait-il en être autrement ? Le capitalisme ne produit que guerres et misère, et la tâche des militantes et militants révolutionnaires n’est pas de fermer les yeux, mais bien de s’attaquer aux racines de ces problèmes. Tout cela est difficile, parfois âpre, mais là est le cœur de notre combat de classe. 

Pour une fois, j’aimerais profiter de cette période de vacances et de rentrée pour parler des autres sujets qui font aussi nos combats et qui nous amènent à parler du droit au bonheur et aux loisirs. 

Être communiste, c’est militer pour le bonheur de profiter de quelques jours de vacances. Chaque année, près de la moitié des Françaises et Français ne part pas en vacances, en majorité pour des raisons financières. Les bas salaires, couplés aux politiques d’austérité qui asphyxient les collectivités et les associations, privent ainsi près d’un enfant sur trois de vacances et voyages durant les deux mois d’été. 

Le droit au bonheur, c’est aussi le droit aux sports. L’organisation des Jeux olympiques en France est ainsi une belle nouvelle pour les passionnés de sport. Mais comment ne pas constater, que, malgré les promesses –certaines d’ailleurs tenues, il faut le reconnaître –, les JO restent loin. Les prix indécents de certains billets priveront ainsi une immense partie de la population de la joie d’assister à des performances sportives de haut niveau. C’est le prix à payer de ce sport-business, toujours plus prompt à générer des profits qu’à rendre le sport accessible aux classes populaires.

Côté culture aussi, nombre de jeunes sont privés du bonheur de découvrir un bon film, de rêver devant une belle pièce de théâtre ou de profiter d’un festival. Les inégalités sociales sont flagrantes dans le domaine : 31 % des plus diplômés ont effectué quatre à cinq types de sorties culturelles tandis que seulement 15 % des peu diplômés en ont effectué une. 

Ces combats-là, les communistes les mènent avec autant de détermination que les autres, en se battant au quotidien pour l’augmentation des salaires et pour des services publics de qualité, mais aussi en faisant de la politique autrement. Chaque année, nous organisons des bus à la mer pour faire vivre la solidarité et pour permettre aux plus précaires de profiter d’un peu de bonheur. À travers nos tournois sportifs ou encore nos ciné-débats, nous montrons que faire de la politique, c’est aussi faire vivre la solidarité, le droit aux loisirs et le droit au bonheur. C’est aussi de cette façon que nous convaincrons toujours plus de personnes de nous rejoindre et de mener avec nous le combat pour une autre société, le socialisme.


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