Le droit à l’interruption volontaire de grossesse aux États-Unis n’a cessé d’être remis en question depuis son autorisation. Depuis le début du mois de mai, les femmes étatsuniennes sont encore une fois obligées de se battre et de descendre dans la rue pour protéger leurs droits, pour protéger leur corps.
L’IVG est autorisée aux États-Unis depuis 1973 subséquemment à l’arrêt Roe v. Wade de la Cour Suprême qui décrète que l’IVG relève de la vie privée. Ainsi chaque femme peut disposer de son corps et décider d’avoir recourt à une IVG ou non. Depuis, ce droit est sans cesse discuté et remis en cause. Des centaines de lois ont été adoptées pour restreindre l’accès à l’IVG. L’influence de la religion et des mouvements anti-IVG est très grande aux États-Unis. C’est dans ce climat réactionnaire qu’aujourd’hui encore, des cliniques pratiquant l’IVG ferment et que les aides financières diminuent toujours plus.
Plusieurs États avaient déjà ouvertement tenté d’interdire l’IVG. Même si cela n’a jamais abouti, les restrictions ont grandement augmenté. L’annonce du projet de la Cour Suprême des États-Unis a fait l’effet d’une bombe, car l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade laisse le choix d’autoriser ou d’interdire l’IVG aux États. C’est la dernière étape vers l’interdiction de l’IVG aux États-Unis, étape que les États les plus conservateurs attendent avec impatience.
Les candidats des élections de mi-mandat les plus réactionnaires et conservateurs des États-Unis, toujours plus extrêmes dans leur discours, font de l’interdiction de l’IVG un argument de campagne. Nous devons soutenir les femmes et tous les défenseurs de ce droit fondamental pourtant si menacé. N’importe où dans le monde, le droit de disposer de son corps ne doit pas être un débat.