Le Centre Pompidou en grève 

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Le Centre Pompidou en grève 

Depuis un mois, les salarié·e·s du musée Pompidou à Paris sont en grève pour la sauvegarde de leur emploi. Durant les huit derniers jours, les grévistes ont intensifié leur mouvement, occasionnant la fermeture du musée. 

Une fermeture qui laisse craindre le pire

Après l’annonce des travaux d’ampleur ayant lieu au Musée Pompidou, les salarié·e·s craignent pour leurs emplois et leurs missions, dans un contexte de fermeture annoncée pour cinq ans de l’établissement à partir de 2025.  

Malgré la revendication des salarié·e·s d’être redéployés sur un seul et unique site, ils et elles seront affectés dans d’autres lieux comme le Grand palais ou encore le Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou, à Massy, en Essonne. 

Outre l’ignorance totale d’une revendication qui tombe sous le sens, le redéploiement dans des lieux parfois très éloignés du centre Pompidou et donc des lieux d’habitation des salariés va considérablement augmenter les temps de trajets et dégrader leurs conditions de travail. 

Des salariés laissés dans le flou 

Pour une quarantaine d’entre eux, aucune proposition n’a encore été faite, laissant alors un grand flou sur leur avenir. 

C’est aussi sur le retour en poste dans cinq ans que les grévistes redoutent. En effet, aucune garantie n’est donnée sur la non-externalisation des missions, le maintien du plafond d’emploi à la réouverture du centre – alors que 25 % des effectifs doivent partir en retraite – et le retour des agents sur leurs postes initiaux. 

Plusieurs musées ont déjà lancé ces externalisations, notamment sur les postes de guides conférenciers où le statut d’autoentrepreneur peut être requis. 

Cette dynamique dangereuse précarise les travailleurs et travailleuses du secteur et fait craindre une généralisation pour certains emplois clé.  

Après une assemblée générale massive, les travailleurs et travailleuses ont reconduit cette grève jusqu’au 15 décembre. Malgré cette mobilisation historique et le rapport de force imposé par les grévistes, le ministère de la Culture ne semble pas vouloir aller dans le sens d’une préservation des conditions de travail. 


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