Les 14 et 15 juillet, se tenait le Bal Pop’ organisé par l’UEC (Union des étudiants communistes), place des Abbesses dans le 18e arrondissement de Paris.
Ce fut l’occasion de découvrir des artistes franciliens montant leur première scène, mais aussi de voir des débats sur les questions d’éducation en Palestine et d’accès à la culture, ainsi que de passer un bon moment autour d’un verre ou d’un morceau.
Les artistes présents
Du rap à la variété française, du folk au RnB, la programmation était suffisamment large et éclectique pour que chacune et chacun y trouve son compte. Ce fut certainement la recette de ce large rassemblement.
Ces artistes, en voie de professionnalisation, sont pour la plupart issus de la classe travailleuse et des quartiers populaires. C’est le cas du rappeur Locki Docki, cuisinier de profession et originaire du quartier de la Porte d’Orléans dans le 14e arrondissement de Paris.
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L’ambition de rendre accessible la culture est explicite, tant pour le public que pour les artistes. En donnant à ces diamants bruts l’occasion de se produire, l’UEC leur permet d’affiner leur style, de tester une scénographie, de vaincre le trac. Ce qui leur permet, à terme, de se produire devant un public toujours plus grand.
De quel public parle-t-on ?
Composé pour une bonne part de touristes – la place est en plein Montmartre – mais aussi de familles des quartiers alentours et de jeunes de tout Paris, venus grâce aux diffusions de tracts et collages d’affiches réalisés en amont.
Il y eut, par exemple, cette famille du quartier qui s’enflammait sur la musique de DJ Yacine, l’applaudissant et le remerciant à chaque morceau. Tous vinrent saluer l’Accueil-Sécurité autour de la scène et les remercier à la fin du concert.
C’est précisément pour que cette famille et toutes les autres puissent passer ce genre de moment que le Bal Pop’ existe.
Des évènements à développer
Une place de concert, c’est cher. C’est pour cela que les jeunes qui peinent déjà à se payer trois repas par jour désertent les salles de cinéma, les théâtres, les stades et les salles de concert. Si les jeunes communistes mènent de front la bataille par ce genre d’initiatives, ils et elles militent dans le même temps pour pousser plus loin ce qui existe déjà en termes d’accès à la culture.
C’est ce qu’a rappelé Léna Raud, Secrétaire nationale de l’UEC, lors du débat sur l’accès à la culture : subventions aux associations culturelles et sportives plus élevées pour permettre à chaque jeune de faire du sport, de la danse, du théâtre ou du chant, quelle que soit sa classe, peu importe son lieu de vie, d’étude ou de travail.
En un mot, faire de la culture, au sens large — pas uniquement la culture dite légitime — un bien commun et multiplier ce genre d’initiative !