La paix n’est pas un slogan

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La paix n’est pas un slogan

La Première Guerre mondiale devait être la der des ders. Depuis, de nombreux conflits ont endeuillé et brisé les peuples du monde, et les mécaniques guerrières sont toujours dans les esprits. Aujourd’hui encore, des balles sifflent en Ukraine et en Russie, des bombes tombent sur Gaza, des femmes et des hommes meurent au Yémen ou au Soudan… 

Même si chaque guerre ou conflit a ses propres causes, les intérêts de l’argent dictent souvent l’entrée en guerre. Ce n’est pas simplement des initiatives isolées de dirigeants qui seraient fous ou tyranniques. On le voit dans les débats autour de la guerre en Ukraine : rares sont les voix qui parlent de paix. 

Si nous le faisons quotidiennement dans ce journal, nous sommes souvent les seuls ici en France. Quand on écoute les médias, il faudrait vaincre la Russie ou éliminer Poutine. C’est exactement ce genre de logique qui font que les guerres s’éternisent, que les hommes meurent chaque jour pour avancer de 10 kilomètres, puis reculer d’autant le lendemain. L’armée ukrainienne, biberonnée aux armes américaines et européennes fait péniblement face aux Russes, et la guerre continue. 

On le sait, tous les conflits finissent par des négociations, la question, c’est quand ? Nous disons que ce doit être le plus vite possible ! Chaque jour sans discussion, c’est du temps et des vies perdus. Une voie diplomatique existe et doit être empruntée en ouvrant des négociations basées sur des référendums territoriaux et la neutralité de l’Ukraine. La guerre n’a que trop duré, la diplomatie française n’est que trop silencieuse. Il faut un plan de paix. Alignée bêtement sur l’OTAN et les Etats-Unis, la France est inaudible. 

Des pays, notamment les BRICS+, portent une autre voie. Ils représentent aujourd’hui 46% de la population et 29% du PIB mondial. La Chine et l’Inde ont pesé pour des négociations entre la Russie et l’Ukraine, l’Afrique du Sud a été le premier pays à organiser une délégation pour rencontrer Poutine et Zelensky. Ces pays qui prennent de plus en plus de place ont l’air de proposer autre chose au monde que la domination militaire et économique étasunienne. Écoutons-les ! Discutons avec eux d’égal à égal, plutôt que de les considérer comme des rivaux.

Les questions internationales sont souvent inaudibles, monopolisées par des pseudo-experts. Dans ce journal et dans notre organisation, nous faisons tout pour rendre ce sujet accessible au plus grand nombre. Ne laissons pas les gouvernements décider seuls de l’avenir de nos pays, engageons-nous, faisons-nous entendre, faisons monter l’exigence de la paix ! 


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