Une soupe poireau/pomme de terre jetée sur la Joconde et l’action était faite !
Dimanche, deux militantes écologistes ont aspergé de soupe la vitre protégeant la célèbre Joconde du Louvre. Si cette action a fait beaucoup de bruit dans les médias, il n’est pas facile d’en comprendre les tenants et aboutissants.
Ainsi, je vous mets au défi de trouver le rapport entre une œuvre d’art et le droit à une alimentation saine et durable. C’est pourtant ce que nous demande de faire le collectif “riposte alimentaire”. En liant art et actions écologistes, ces collectifs pratiquants la désobéissance civile cherchent à attirer les médias et à faire le buzz.
Bad buzz étant fait, il est temps de se demander l’apport aux luttes écologistes, sur l’alimentation ou encore l’agriculture. Le combat qui se joue est avant tout lié à des questions de classe et de justice sociale. Les revendications et le mouvement des agriculteurs le montrent. De la soupe sur une œuvre d’art dans un musée ne fera pas bouger d’un poil les bourgeois. Des œuvres, ils en ont plein leur salon.
La seule conséquence notable est le risque de détruire ou d’abîmer une œuvre d’art majeur. Dimanche, rien n’est arrivé à La Joconde. Néanmoins, on ne peut pas en dire autant des cadres parfois abîmés, ou, comme en 2023, du tableau exposé à l’air libre après que des militants aient brisé la vitre de protection avec des marteaux.
Si on veut soutenir les agriculteurs, demander une alimentation saine, on fait grève comme la CGT appelle à le faire. On fait grève pour une augmentation des salaires. Car ce n’est pas une question de volonté individuelle. Il s’agit de moyen.
Pourquoi la population achète-t-elle du poulet ukrainien ou des tomates d’Espagne ? Parce que 17 % d’entre elle est pauvre. Donc en dessous de 1102 € par mois. Ajoutez à cela le nombre de smicards qui augmente chaque année et la réponse est toute trouvée.
La Joconde n’avait pas faim, la travailleuse qui est passée derrière ces deux militantes pour nettoyer, si.