La grande messe du Sommet de l’Élevage

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La grande messe du Sommet de l’Élevage

Installé à Cournon depuis 1992, le Sommet de l’Élevage n’a cessé de grandir (en passant de trois à quatre jours en 2021) et de s’imposer sur la scène internationale agricole comme sur la scène politique nationale.

Impossible de rater le Sommet de l’Élevage à la Grande Halle d’Auvergne à Cournon. D’abord en raison des bouchons sur l’autoroute A75 et sur tout le réseau routier adjacent, mais surtout, car tout le monde en parle de Clermont-Ferrand jusqu’à Paris.

Les communistes à la maison 

Entre les exposants de matériel agricole, les stands de nourriture, les boutiques spécialisées en équipement équestre et surtout les magnifiques « bêtes à concours » des éleveurs, se glissent quelques hommes politiques. Certains sont plus à l’aise que d’autres, comme le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne qui joue à domicile.

Dans son sillage, au milieu de la délégation du PCF, on trouve à la fois Fabien Roussel, Léon Deffontaines que l’on ne présente plus, ou encore Boris Bouchet, conseiller régional d’opposition à la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Le Parti communiste français a souhaité exprimer par sa présence son soutien aux agriculteurs et éleveurs qui, en plus de nourrir notre pays, subissent de plein fouet les attaques du libéralisme et de l’agro-industrie qui épuisent à la fois la terre et les hommes.

Impactant leur rémunération et l’environnement, une grande partie des exploitants agricoles vivent désormais dans une précarité terrible. Cela engendre une baisse du renouvellement des exploitations, les jeunes n’étant plus attirés par ces conditions de travail particulièrement dures.

La délégation du PCF a profité de l’événement pour défendre un contre-modèle de production agricole reposant sur le respect des agriculteurs et de l’environnement. Cette vision prône des exploitations de taille familiale, favorisant une production plus éthique, respectueuse de l’eau, des sols, et de la biodiversité. Au lieu de standardiser les méthodes, elle mise sur le savoir-faire des agriculteurs, la production locale et la garantie de rémunérations dignes pour les agriculteurs. L’objectif étant que chacun puisse manger à sa faim, selon ses besoins, à de tarifs abordables, le tout en étant respectueux des équilibres environnementaux.

Des débats essentiels 

C’est dans ce cadre que le syndicat paysan du MODEF (Mouvement de Défense des Exploitants Familiaux) a choisi d’organiser une table ronde autour des enjeux liés aux bassines. En effet, plusieurs projets de mégabassines commencent à émerger dans les territoires du Puy-de-Dôme. Ce sujet a notamment été traité par Julien Brugerolles, député suppléant d’André Chassaigne.

Cependant, il est essentiel d’aborder le sujet du Sommet de l’Élevage sans omettre de mentionner l’accueil chaleureux qui a été donné à Laurent Wauquiez et, plus particulièrement, à Jordan Bardella. Ces représentants d’une droite extrême pour l’un et de l’extrême-droite pour l’autre sont allés au contact des représentants de la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, en portant les idées d’une agriculture ultra-libéralisée, qui finirait de détruire les modèles d’exploitation respectueux du vivant.


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