Cela n’échappe à personne que la question du logement est cruciale, mais bien trop souvent délaissée. Qui serait étonné de voir de nouvelles mesures mises en place, rendant encore plus difficile l’accès au logement, surtout pour les plus précaires comme les étudiants ?
On a récemment remarqué que les banques rendaient ce travail de casse sociale plus simple : les crédits s’avèrent de moins en moins accessibles.
En 2022, la hausse des taux d’intérêts a fait fuir les investisseurs achetant des logements dans le but de les louer, l’investissement locatif ne pesait plus que pour 20 % des crédits immobiliers totaux à cette période. Cependant, la « pause » fut de courte durée étant donné que de nombreuses villes voient leur taux d’investissement locatif exploser depuis janvier, comme à Metz, Brest ou Rouen.
La cause ? Une baisse des prix de l’immobilier qui aurait dû initialement permettre aux plus précaires, comme les étudiants, de pouvoir se loger efficacement. Toutefois, les banques n’y ont pas intérêt.
Mécaniquement, cet engouement pour les investisseurs a fait exploser la demande locative, laissant par exemple les étudiants seuls face aux griffes des propriétaires ayant profité d’une vague opportune pour surfer sur le marché de la location. Sans banque apte à prêter à ceux ayant le moins de ressources financières d’un côté, et face à des propriétaires qui font payer le moindre mètre carré à prix d’or, les plus précaires se retrouvent dans une nouvelle impasse.
Une solution adaptée face au marché véreux du logement ? Plafonner le prix des loyers. Lorsque les investisseurs sont contraints de ne pas dépasser un certain montant par mois, il est plus simple de se loger à prix décent.
Or ce n’est pas chose simple que d’empêcher un investisseur de faire fructifier son bien immobilier. Certains propriétaires refusent même certaines visites aux étudiants, voulant absolument trouver un locataire capable de payer plein pot.
Face à la difficulté de se loger à l’aide du CROUS, à laquelle vient s’ajouter cette crise du logement, la difficulté à se loger dignement a de beaux jours devant elle.