Les affrontements qui se déroulent depuis samedi sur la bande de Gaza et plus largement sur l’ensemble du territoire israélien et palestinien sont d’une violence inouïe. Nous assistons à des scènes d’une rare intensité et, en communistes, nous ne pouvons qu’appeler à la paix dans cette région. Cette paix est conditionnée à une solution diplomatique à laquelle nous appelons depuis des dizaines d’années, celle des deux États.
Si le groupe terroriste Hamas qui a déclenché cela est à condamner, nous devons aussi rappeler que l’histoire de la Palestine est marquée par une colonisation bien orchestrée et maintes fois dénoncée.
Il y a tout juste une semaine, l’Union des étudiantes et étudiants communistes dénonçait dans un communiqué les agissements des autorités israéliennes. Celles-ci avaient décidé d’interdire l’accès à l’université à deux étudiantes palestiniennes.
Priver d’éducation ou d’accès à la culture peut paraître dérisoire face au déferlement de haine que nous voyons. Pourtant, cette privation est un élément essentiel de la colonisation ou de l’asservissement d’un peuple. Comme nous avons pu le répéter à plusieurs reprises au sujet de l’Afghanistan, c’est une arme puissante. Quelle meilleure technique pour faire disparaître un peuple ou une partie de celui-ci que d’effacer toute marque culturelle et traditionnelle.
Pour résister, les Palestiniennes et Palestiniens mettent un point d’honneur à préserver leur culture et leurs traditions. Ainsi, on observe des taux d’alphabétisation très élevés, de l’ordre de 95 %. C’est un enjeu de survie pour ce peuple que de transmettre cela.
Cela se ressent aussi au nombre de jeunes accédant à l’université. Malgré la difficulté et parfois les interdictions, ce ne sont pas moins de 83 400 étudiants palestinien·ne·s qui accèdent à l’enseignement supérieur.
Préserver la transmission de la culture et de l’éducation, c’est garantir une place, une existence. D’ailleurs, c’est pour cela que beaucoup de groupes de musique palestiniens ou d’association promeuvent la culture de ce peuple à travers la France. C’est, à leur façon, une manière de résister et de maintenir sur le devant de la scène cette culture.
