Alors que la période des COP s’est ouverte, de terribles intempéries ont fait presque 160 morts en Espagne à l’heure où ces lignes sont écrites. Les conséquences du dérèglement climatique se manifestent de plus en plus régulièrement, avec toujours plus de violence. Il y a urgence à construire des revendications écologiques populaires, révolutionnaires, appropriables par le plus grand nombre.
Entre écologie punitive, et efforts individuels quotidiens, il y a une voie. Les discours libéraux sur les comportements de chacun sont souvent culpabilisateurs et déconnectés. On se souvient du gouvernement Borne qui demandait aux Français de baisser le chauffage l’hiver alors que 12 millions de personnes souffrent de la précarité énergétique en France. Les appels à ne plus manger de viande se multiplient, alors que 5,5 millions de personnes en France ont été confrontées à des difficultés pour se nourrir de manière adéquate. La sobriété, les gens la subissent. Ce discours est d’un mépris de classe insupportable. Il décrédibilise l’écologie.
Évidemment que des comportements doivent changer, mais il faut sortir des appels incantatoires à la bonne action pseudo citoyenne. Celle-ci est dérisoire, tant les grandes entreprises, elles, sont épargnées, voire encouragées dans leurs choix stratégiques délétères pour la planète. Combien de milliards d’euros d’argent public sont versés aux entreprises polluantes ? Il y a urgence à conditionner ces aides.
La stratégie industrielle de la France ne porte pas ses fruits. Nos boîtes continuent de fermer et de délocaliser leurs activités. Pendant ce temps, on importe. On fait venir de la marchandise de l’autre bout du monde. C’est une aberration sociale et écologique. Produisons ici ce dont nous avons besoin ici.
Il y a également urgence à investir dans les énergies renouvelables et dans le nucléaire. Fixons-nous comme objectif de produire l’énergie la plus propre du monde ! Le manque de volonté des derniers gouvernements sur ce sujet va nous coûter très cher. Sur l’écologie, comme sur le reste, il y a des enjeux de classe.
Il faut nous débarrasser du capitalisme si nous voulons sauver la planète. Il faut arrêter de détourner l’attention sur le chauffage qu’il faut baisser, le barbecue qu’il ne faut plus faire, ou le robinet qu’il faut fermer, et engager réellement la bataille. C’est dans l’intérêt mutuel de tous les peuples de la planète !