Il n’y a plus de travail en France ? 

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Il n’y a plus de travail en France ? 

Cette semaine, deux grandes entreprises françaises ont annoncé des plans de licenciements d’une immense ampleur. D’abord, c’est le géant Michelin qui a annoncé la fermeture de deux usines, laissant sur le carreau quelque 1254 salariés. Dans la foulée, c’est le groupe Auchan qui annonçait, lui, la suppression de presque 2400 emplois dans toute la France. 

À chaque fermeture d’usine, à chaque plan de licenciement, ce sont des milliers de vies, de familles, qui sont impactés. Derrière de froides décisions prises avec pour seule boussole la rentabilité des actionnaires, il y a des êtres humains dont la vie se retrouve bouleversée du jour au lendemain. 

Ces deux annonces, aussi brutales soient-elles, ne font que s’inscrire dans une longue liste de plans sociaux à répétition, qui entretiennent le récit des libéraux selon lequel il n’y aurait plus de travail en France. Pourtant, il n’y a rien de plus faux !

Plus que jamais, nous avons besoin de centaines de milliers d’emplois pour relever les défis de demain. Dans l’automobile, par exemple. Si nous voulons réellement développer des alternatives à la voiture thermique, nous aurons besoin de travailleurs formés, d’ouvriers, d’ingénieurs, de chercheurs … 

Notre ruine industrielle n’est pas le fruit de besoins en production qui auraient disparu. Elle est le résultat d’un sabotage organisé par le patronat, main dans la main avec des gouvernements libéraux aux ordres de l’Union européenne. En signant des traités de libre échange facilitant les délocalisations, Emmanuel Macron et ses prédécesseurs ont vidé la France de ses usines. 

Pourtant, nous, les jeunes, voulons travailler et être utiles à l’intérêt général ! 

Pour cela, il faut en finir avec les aides versées aux entreprises sans contreparties, qui financent des contrats précaires et les dividendes des actionnaires. Obligeons les patrons à recruter des jeunes, en CDI, et bien payés ! 

Ensuite, mettons le paquet sur la formation professionnelle. Au lieu de réformer le bac pro pour les besoins immédiats d’un patronat qui n’a que faire des défis à venir, ouvrons des places dans toutes les formations d’avenir. 

Cela implique de changer totalement de logique, et d’en finir avec l’organisation anarchique du marché du travail par les capitalistes. Planifions démocratiquement les besoins en emploi pour répondre aux besoins de la société. La dictature du capital, c’est fini !


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