La tête de liste du Parti communistes, Ian Brossat mène une campagne efficace alliant interventions médiatiques percutantes à une réelle dynamique militante sur le terrain.
Ian Brossat emmène la campagne du PCF
Ian Brossat s’impose un rythme de campagne particulièrement soutenu. Il se montre volontier disponible pour aller rencontrer partout en France les travailleurs en lutte. Contre la fermeture de service public, particulièrement les maternités, contre la répression syndicale chez Amazon, mais aussi contre les fermetures de nombreuses entreprises un peu partout. Les soirs, il est très souvent en meeting, l’occasion pour lui de faire valoir ses talents d’orateurs et son sens de la formule.
Si les assemblées sont plutôt militantes, les élections européennes ne soulèvent pas un intérêt massif, des curieux se présentent de plus en plus pour regarder les discours. Dans un paysage politique éclatée (plus de 33 listes) où la gauche apparaît particulièrement divisée et surtout faible, le communiste détonne par son verbe et la force de ses propositions. Il n’est donc pas surprenant de voir les publics des meeting se diversifier à l’approche de l’échéance électorale, l’abstention et l’incertitude du choix étant forte, on vient voir le candidat communiste pour la fraîcheur qu’il apporte à ce scrutin.
Ian Brossat est par ailleur très habile et parvient à faire rentrer les enjeux européens dans les préoccupations locales. Cette approche intelligente séduit et une fois de plus lui permet de se démarquer des autres listes. Radicalement opposé au Président de la République, il refuse d’en faire le sujet de sa campagne, et ne fais pas des élections européennes un référendum sur sa personne. Pas question non plus de faire de l’UE, le bouc émissaire de tous les maux du pays. Ce qui ne l’empêche pas de dénoncer avec force le fonctionnement actuelle de l’institution et de rappeler que le PCF s’est opposé à tous les traités.
Une véritable dynamique militante autour de la liste
Du côté des militants encore marqués par la campagne de 2017, où faute d’accord électoral avec la France insoumise le PCF s’était retrouvé sans candidat, la dynamique est réelle. La tête de liste est largement salué pour ses qualité à tous les niveaux du parti communiste. Il n’est d’ailleur pas le seul. La présence de Marie-Hélène Bourlard en deuxième position est un vrai motif de fierté pour les militants. L’envoi d’une ouvrière au parlement européen serait l’occasion pour le parti bientôt centenaire de poursuivre une longue liste de conquêtes historiques des responsabilités politiques par les travailleurs et les femmes.
Les actions ciblés pour la défense des services publics ou contre les multinationales trouvent un écho important chez les militants communistes souvent engagés ailleurs et qui voient ainsi dans la campagne électoral un moyen de populariser leurs luttes quotidiennes. La composition de la liste est d’ailleur également apprécié pour la place importante qui est laissé à tous ces combattants quotidiens de la justice sociale. Arthur Hay qui défend les droits des livreurs à vélo. Elina Dumont, grande gueule sur RMC et qui porte la défense d’un véritable droit au logement ayant elle-même été SDF pendant 15 ans. Benjamin Amar, militant CGT dans le Val-de-Marne dont les qualité de débatteurs l’amène régulièrement à défendre le point de vue des salariés sur les chaînes d’info. La présence de 50% d’employé·e·s et d’ouvrier·e·s sur la liste est un véritable élément de différenciation mis en avant par les communistes pour défendre l’originalité de leur liste.
La grande disponibilité de la tête de liste contribue à renforcer cet élan. Ian Brossat peut ainsi être régulièrement vu à la fin des réunions publiques en train de discuter avec les militants, les curieux qui souhaitent des précisions. Une proximité qui contraste avec l’éloignement ressenti par les citoyens vis-à-vis des politiques européennes. Un éloignement que le candidat cherche à combattre, d’une part en redonnant un rôle prépondérant aux parlements nationaux et d’autres part par un travail d’information. Le candidat n’hésite pas ainsi à mettre en avant le bilan des députés européens communistes précédents. Un gage de sérieux qui détonne des nombreuses listes, qui s’inscrivent dans un renouveau niant tout passé, de la France Insoumise à la République en Marche.
Ian Brossat brille dans les médias
Le PCF se plaint souvent d’un traitement médiatique insuffisant, une réalité plus qu’un sentiment et même désormais une règle de fonctionnement, puisque la loi électorale de 2018 prévoit explicitement un déséquilibre des temps de parole. Le refus dans un premier temps de France 2 d’inviter l’ensemble des candidats déclarés à son débat avait déclenché une mobilisation qui a permis la participation de Ian Brossat. Une chance, étant donné que sa performance a été unanimement salué. Posé, claire et percutant, le candidat propose une troisième voie entre un discours du registre de l’émotion d’amour ou de désamour des institutions européennes et le discours techno-pragmatique qui sont les deux rôles habituellement joués par les responsables politiques dans les médias.
S’il a le sens de la formule, il ne tombe pas non plus dans l’attaque ad nominem ou la vulgarité surjoué. Précis et pointu sur les dossiers qu’il met en avant, il ne tombe pas non plus dans le rôle de l’expert et sait avec brio expliquer simplement les situations compliquées tout en leur donnant leur signification politique. Ses métaphores sont certes parfois, peut-être, un peu trop recherché, mais elles ont le mérite de ne jamais être posée seules et d’être une illustration, un support à un propos plus large. Un style qui apporte une touche de fraîcheur au discours politique.
Même dans les affrontements plus musclés, Ian Brossat parvient à toujours conserver une clarté exemplaire dans ses interventions. Coupé, il reprend rapidement le fil, mettant dans l’exercice du passage médiatique la priorité sur le fait de passer son message. Un atout face à des journalistes souvent plus pressé de pousser à la faute que d’aider au débat d’idée.
Pour l’instant les sondages d’intention de vote restent plutôt bas pour le PCF, cependant sur le terrain la dynamique est là et le premier parti de France en terme d’adhérent·e·s est uni derrière sa liste et Ian Brossat.
Une comité de soutien qui fait honneur à la liste
Les soutiens à la liste menée par Ian Brossat ne manque pas, dans le comité de soutien présidé par Lassana Bathily, héros de l’hyper casher, on y retrouve alors les sociologues Michel et Monique Pinçon Charlot, le médecin Patrick Pelloux ou encore l’ancien secrétaire général de la CGT Bernard Thibault.
Les acteurs et actrices de la culture apportent aussi leur soutien, l’actrice Josiane Balasko prête même sa voix au clip de campagne. Les réalisateurs Costa Gavras (Z, Eden à l’ouest) et Alain Guiraudie (L’Inconnu du lac, Rester Vertical) figurent parmi les soutiens. De même pour les acteurs Robin Renucci ou Malik Zidi (césar du meilleur espoir masculin). Enfin, l’artiste plasticien Ernest Pignon Ernest a également tenu à apporter son soutien au candidat communiste.