Hausse des prix de l’électricité à prévoir

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Hausse des prix de l’électricité à prévoir

Les familles françaises s’apprêtent à faire face à une hausse significative de leurs factures. Dans le même temps, le médiateur national de l’énergie tire la sonnette d’alarme sur la précarité énergétique, qui ne cesse de s’aggraver.

Selon une étude de l’UFC-Que Choisir, la nouvelle régulation du marché de l’électricité, prévue pour 2026, pourrait entraîner une augmentation de 19 % des factures des consommateurs. Le nouveau système s’appuiera sur les prix des marchés de gros plutôt que sur les coûts réels de production en France. Une décision qui expose encore un peu plus les consommateurs aux fluctuations du marché européen, alors que la France produit une électricité stable et peu coûteuse grâce à son parc nucléaire. L’UFC-Que Choisir dénonce cette indexation, qui éloigne les tarifs de la réalité des coûts de production et risque de peser lourdement, notamment sur ceux qui se chauffent à l’électricité ou qui vivent dans des logements énergivores. 

Le médiateur lance l’alerte

Dans ce contexte, le médiateur national de l’énergie alerte sur la hausse continue des interventions pour impayés d’énergie. En 2024, plus de 1,2 million d’interventions ont été recensées, incluant des réductions de puissance électrique et des coupures de gaz ou d’électricité.

La fin de la trêve hivernale risque d’aggraver la situation dès le 31 mars prochain. Durant cette période, les fournisseurs ont l’interdiction de couper l’électricité des clients en situation d’impayés.

Selon le baromètre du médiateur, 85 % des Français considèrent leurs factures d’énergie comme une source d’inquiétude. Pour limiter leurs dépenses, 75 % déclarent restreindre leur chauffage, et 30 % avouent souffrir du froid dans leur logement. La future réforme du marché de l’électricité, avec son mécanisme indexé sur les marchés de gros, risque d’amplifier cette précarité, en alourdissant encore les factures des ménages les plus modestes. 

Pour répondre à cette double crise, les associations comme la CNL appellent à une régulation plus juste, basée sur les coûts réels de production, et à des mesures d’urgence pour protéger les foyers les plus fragiles.


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