Cette semaine, la revendication de revenu étudiant revient sur la table avec le vote au Sénat d’une proposition de loi des Écologistes. Ce n’est pas la première fois que nous en entendons parler cette année. Et pour cause, la précarité étudiante n’a fait que s’accroître avec l’inflation.
Ce passage au Sénat est donc une bonne occasion de rappeler pourquoi il est urgent de garantir un statut plus protecteur pour les étudiants et les étudiantes.
Il faut d’abord pouvoir penser le revenu étudiant tel que nous le proposons, comme un réel projet de société et d’émancipation pour les jeunes et non comme une simple mesure d’urgence.
En effet, dans la conception de notre projet de revenu étudiant, celui-ci est financé par la sécurité sociale. Loin d’être anodin, ce choix de financement répond à la question de solidarité. Nous voulons passer de la solidarité familiale à la solidarité nationale. Ce revenu étudiant permettrait de lier une forme de contrat social entre la nation et la jeunesse.
À l’image de la création de la sécurité sociale en 1945. À la libération, le projet des communistes, particulièrement celui du régime des retraites, a permis de sortir de la grande pauvreté les plus anciens qui ne pouvaient plus travailler, et dont la survie dépendait de la solidarité familiale.
Faisons le même choix pour les étudiants et étudiantes, celui de l’ambition d’avoir la jeunesse la mieux formée.
Néanmoins, le revenu étudiant ne réglera pas tous les problèmes de précarité, il faut voir plus loin. Nous devons penser à un statut plus large et plus protecteur pour les étudiants et les étudiantes. Cela passe notamment par le renforcement des services déjà existants du CROUS et particulièrement du logement.
Ce n’est qu’en appliquant cet ensemble de mesures ambitieuses que nous parviendrons à endiguer la précarité étudiante. Dans le but de garantir un avenir à chacun et un avenir commun.