Festivals de l’été : Profiter malgré la barrière du prix !

publié le dans
Festivals de l’été : Profiter malgré la barrière du prix !

Avec l’arrivée de l’été vient souvent une bonne nouvelle : la programmation de toute une série de festivals qui rythment les week-ends estivaux jusqu’à la fin septembre.

Dans notre pays de nombreux festivals existent et sont devenus des temps forts de l’été aux quatre coins de l’hexagone. Du petit festival associatif aux grandes scènes devenues mythiques et incontournables, partout, la musique se répand, souvent sous le soleil et en plein air.

Chaque festival a son identité propre et réussit à fidéliser un public qui n’hésite pas à revenir d’année en année. Quand en ouverture de saison on célèbre le Printemps à Bourges, on va plus tard, prendre le vert en Ile de France (oui oui) à Vincennes pour We Love Green. Quand les Marseillais se répandent dans le Parc Chanot sous le soleil du mois de Juin pour Marsatac, d’autres respirent l’air breton des Vieilles Charrues ou l’air marin des Francofolies à la Rochelle.

Et côtés solidarités, alors qu’on se mobilise pour les fonds de recherche à Solidays au début de l’été, tout le monde converge dans le 93 en septembre pour clore cette belle période avec la Fête de l’Humanité, qui, notons-le, est bien plus qu’un festival.

Des programmations variées et de qualité

Cette année les programmations sont alléchantes ! Comme d’habitude nos festivals seront remplis de têtes d’affiches de nombreux styles musicaux différents y compris de rap, qui depuis quelques années devient incontournable dans les programmations. Cela a réconcilié tout un public avec les festivals et a permis de donner une place importante et complètement légitime à une culture, le Hip-Hop, dans laquelle a grandi de près ou de loin toute une génération.

Il y aura comme chaque année les incontournables qui feront un nombre de scènes. C’est le cas de MHD, le rappeur du 19ème, qui balancera son Afro-trap aux quatre coins de l’Hexagone, mais aussi de Kery James, Boulevard des airs, Christophe Maé, London Grammar ou encore du (jamais ?) retraité Renaud.

Des apparitions plus rares…

Il y aura également quelques exclusivités comme Manu Chao qui sera présent aux Vieilles charrues. C’est également le cas du rappeur Damso qui a ambiancé le bois de Vincennes pour We Love Green. Les Red Hot Chilli Peppers et IAM participeront eux à la première édition française du célèbre Lolapalooza, pendant que DJ Pone et ses acolytes de Birdy Nam Nam feront vibrer Solidays. Marseille accueillera également un événement exceptionnel puisque Marsatac abritera la reformation de la légendaire Fonky Family.

La Fête de l’Humanité n’est pas en reste de ce côté puisqu’elle accueillera entre autres légendes, comme Iggy Pop, un concert de l’Âge d’or du Rap Français regroupant notamment, Les Xmen –  Les Sages poètes de la rue – Busta Flex – Les Neg’marrons – La Cliqua – Nuttea – Ministere Amer …

Ademo et Nos les deux frères, disque de diamants en indépendant, de PNL seront eux présents aux Vieilles Charrues et à Belfort, deux dates certes, mais remarquées tant leurs sorties sont rares en attendant leur première tournée.

Reste la barrière fondamentale du prix

Cette diversité de festivals permet donc un accès à la musique beaucoup plus développé mais une véritable barrière existe…celle du prix. En effet, hormis la Fête de l’Humanité, il est quasiment impossible de trouver des Pass à moins de 80 euros… Bien évidemment si l’on rapporte le prix aux nombres de concerts que l’on peut voir c’est bien plus économique, bien que cela ne soit pas la même prestation.

Les évolutions du monde de la musique et de ses modes de consommations ont également fait évoluer beaucoup de choses, obligeant les artistes à se produire beaucoup plus sur scène et surtout pour des cachets beaucoup plus élevés. Cela entraîne la hausse des frais pour les organisateurs de festivals. Impossible également de ne pas parler des terribles frais engendrés par les politiques sécuritaires et l’État d’urgence…

Cependant, nous savons la difficulté pour énormément de jeunes de pouvoir sortir de si grosses sommes pour pouvoir passer un bon moment. Et ne parlons pas de l’éventualité pour des familles de vouloir s’y rendre à plusieurs… Cette barrière du prix constitue donc un véritable frein éloignant beaucoup de jeunes de ces festivals. Heureusement quelques scènes gratuites ou à faible prix sont bien vivantes et continue de l’être. Les collectivités locales, bien souvent quand elles sont progressistes, en lien avec le tissu associatif organisent des évènements ouverts et accessibles à tous.

C’est également le travail que fournit chaque année le mouvement communiste qui avec ses dizaines de fêtes locales, de la petite fête de ville avec des artistes locaux jusqu’à la Fête de l’Humanité, en passant par des fêtes comme celle du Travailleur Alpin, qui accueillera notamment cette année Keny Arkana pour son très attendu retour sur scène, font vivre cette idée de culture populaire et accessible à toutes et tous au quotidien. Le tout accompagné de débats, de relai de luttes locales, de mise en valeur des solidarités pour démontrer également qu’une autre société est possible, l’apport de ces initiatives à la culture même de notre pays est indéniable.

Alors, cette année, que vous ayez 150 € de côté ou 20€ dans la poche, profitez de cette diversité pour échanger, se rencontrer, créer, car à l’heure des divisions permanentes, plus que jamais le besoin de commun se fait sentir et cela passe aussi par là !


Édition hebdomadaire

Mêmes rubriques