Faire la guerre, non merci 

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Faire la guerre, non merci 

Depuis le changement d’attitude de Donald Trump, les dirigeants européens s’affolent et préviennent : “les USA abandonnent nos amis ukrainiens, nous devons prendre le relais ! Préparons nos peuples et nos économies à la guerre contre la Russie !” Deux mots me viennent immédiatement : non merci. 

Nous n’avons rien à gagner à ériger un mur de haine entre nous et le peuple russe. C’est ce que nous avons fait avec les allemands au 19ᵉ siècle, des centaines d’années plus tard, le sentiment germanophobe, ne serait-ce que dans l’humour, plane encore chez beaucoup de Français. La propagande contre un peuple met des générations à se déconstruire. 

Qu’on se le dise, il était possible de faire la paix, et cela, dès les premières semaines suivant l’invasion russe. Les puissances européennes, appuyées par les États-Unis et aveuglés par l’OTAN, ont fait le choix de l’escalade, faisant le pari d’une défaite russe, politique et militaire. Force est de constater que ce pari a échoué. Nous, communistes, étions alors bien seuls à dire qu’il n’y aurait pas de solution militaire à ce conflit. 

2022 est maintenant bien loin. Les conditions de la paix d’aujourd’hui ne seront jamais celles d’hier. Regrettons-le, condamnons-le, pointons du doigt les responsables. 

Mais maintenant, construisons là cette paix. Écrivons un traité de sécurité et de paix en Europe, renouons le dialogue avec la Russie, rejoignons la table des négociations. Posons les questions permettant de faire taire les armes : neutralité de l’Ukraine ? Référendum sur les territoires controversés ? Retrait de la Russie des territoires ukrainiens ? 

Enfin, la guerre en Ukraine a bon dos ! La droite au pouvoir en France cherche des tonnes de prétextes pour pouvoir tailler dans les dépenses publiques, vendre ce qu’il reste de patrimoine national, donner plus de pouvoir aux patrons au détriment des travailleurs, augmenter la rentabilité du capital. 

Face à la propagande de guerre qu’ils sont en train d’installer, nous disons franchement que nous ne voulons pas d’une guerre qui se prolonge. Vite, des négociations, un traité de paix ! 


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