C’est sur toutes les bouches et dans toutes les têtes, l’extrême droite est aux portes du pouvoir. Les spécialistes en analyses électorales s’arrachent les cheveux, inventent de nouvelles méthodes de calculs pour connaître la probabilité pour le RN d’avoir une majorité absolue. Les sondeurs sondent, les militants militent. Quoi qu’il en soit, le risque est là, devant nous.
Le reste est entre les mains des électrices et des électeurs. Le danger est énorme. Lois ouvertement racistes comme celle pour interdire l’accès à certains emplois aux binationaux, politique fiscale en faveur des riches et des grandes entreprises, destruction des services publics et de la Sécurité sociale… La liste des projets funestes du Rassemblement national et de ses alliés est longue comme le bras.
Pour leur barrer la voie, les partis de gauche ont été d’une clarté salutaire : partout où le RN est au second tour, il faut voter et appeler à voter pour son adversaire. Limpide. La majorité présidentielle a, elle, été longuement ambiguë, mais a fini par retirer ses candidatures face à la gauche contre le RN, et à globalement appeler à abattre ces derniers. Maintenant que vont faire les Françaises et les Français ?
Pour les gens de gauche qui hésitent entre la majorité présidentielle et la randonnée, n’oubliez pas qu’entre des libéraux ou des libéraux racistes, il vaut mieux les libéraux. Pour les gens de droite qui hésitent entre la gauche et l’extrême droite, n’oubliez pas l’Histoire de la droite républicaine et gaulliste, pensez à Dominique de Villepin qui a été d’une clarté remarquable, préférez la hausse des salaires à la menace contre la République.
Allons le dire autour de nous, allons convaincre, allons faire voter contre l’extrême droite. Certaines circonscriptions pourraient basculer à quelques voix près, la majorité pourrait se jouer à quelques députés près. Face à l’extrême droite, pas de place au doute.