Jeudi soir, Fabien Roussel a été accueilli chaleureusement à Avion, ville populaire du Pas-de-Calais et municipalité à direction communiste depuis 1935. Dans un gymnase rempli à craquer avec 1500 spectateurs venus assister à son meeting.
Après l’intervention notable de Jean-Marc Tellier, maire d’Avion, la sénatrice Cathy Apourceau-Poly évoque à son tour les conséquences de la désindustrialisation et la solidarité ouvrière qui appartient à la culture du Nord et du Pas-de-Calais. Les agents d’EDF, les pompiers et les agents du service public sont applaudis par le public. Remerciés pour leur travail et leur implication sans faille aux côtés des habitants et des associations. Se succèdent les témoignages de soutien au programme des Jours heureux. Autour des thématiques de l’enseignement, de l’industrie, de la santé et de l’énergie. Fabien Roussel monte sur scène sous les applaudissements et les encouragements du public.
Dire non à la guerre
Le candidat à l’élection présidentielle commence son discours pour rappeler, en ce jour de déclenchement de la guerre en Ukraine, l’exigence de paix et de solidarité entre les peuples contre l’impérialisme.
« Le prix de la paix, le coût de la guerre, ici, nous savons ce que c’est », affirme le député, déplorant les victimes et les violations russes du droit international.
Le candidat dénonce « sans réserve » la décision d’invasion du dirigeant russe, « un nationaliste, un autoritaire, compagnon des extrêmes droites françaises ». Il dénonce néanmoins la politique atlantiste qui a poussé jusqu’au bout de l’Europe la présence de l’OTAN.
« L’urgence, c’est de faire taire les armes et de trouver les conditions d’un cessez-le-feu ».
Il importe de réunir tous les acteurs autour de la table. En garantissant la sécurité et le libre développement de chaque peuple, et en refusant l’expansion de l’OTAN qui a « soufflé sur les braises ».
Le retour de la classe ouvrière
Un discours qui oppose à la culture de la guerre, l’identité ouvrière du nord marquée par les solidarités des mineurs, des ouvriers et des ouvrières. Fabien Roussel a revendiqué et honoré les martyrs de la résistance. Missak Manouchian et Émilienne Mopty qui « ont fait l’honneur de la France ». Il a expliqué son choix de faire rentrer au Panthéon Martha Desrumaux. Pour rendre gloire à cette grande dirigeante de la classe ouvrière.
Il s’est dit « fier de les avoir dans notre histoire », « fier de notre parti qui a payé cher son histoire ».
« Cette histoire, nous on l’a, pas les autres partis ». « Certains ont les mains souillées, mais pas nous ». Et même face aux erreurs d’analyse passées, il affirme la promesse de rester sincère.
« Nous, nous ne changerons pas de nom, nous, notre histoire, on l’assume ». Pas question de se cacher donc, Fabien sera un candidat rassembleur, mais un candidat communiste d’abord. Il affirme vouloir défendre les valeurs de la classe ouvrière, car
« sans les ingénieurs, sans les ouvriers, point de richesse, il n’y a rien qui tourne. La France des jours heureux, c’est la France qui paye, ce sera la France des salaires revalorisés ».
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Faire reculer l’extrême droite
Le candidat a fustigé en patois les « prometteux de bons jours ». Qui à droite et à l’extrême droite proposent la hausse des salaires en diminuant les cotisations sociales et projettent donc la mort de la sécurité sociale. Il rappelle l’exigence de son programme : une hausse des salaires généralisée et du salaire brut. Repoussant ceux qui ont « deux mains droites » proposant de vous donner d’une ce qu’ils vous ont pris de l’autre !
Il rappelle également que son programme est le seul qui fera avancer le droit à la retraite. 60 ans après 37,5 annuités. Avec force, Roussel dénonce les candidats qui ont abandonné ce combat ou cédé aux exigences du MEDEF, en réduisant leurs exigences. Il fustige particulièrement les fausses promesses de Marine Le Pen :
« Elle est championne parce qu’il y a ceux qui trahissent leurs promesses une fois élus, et bien elle, elle trahit ses promesses avant d’être élue ! ».
En effet, la candidate d’extrême droite a renoncé dans son programme à la retraite à 60 ans. Présentée auparavant comme la garantie du prétendu versant social du Rassemblement national.