Malgré les évolutions sur la situation du handicap depuis la « Loi pour l’égalité des choix et des chances, la participation et la citoyenneté de personnes handicapées » de 2005, on ne peut pas encore dire que les étudiants concernés soient complétement intégrés au système universitaire. Il semblerait que le « strict minimum » soit observable dans la plupart des établissements scolaires et universitaires, faisant même obstacle aux études pour certaines personnes.
Qu’est-ce que la situation du handicap à l’université ?
Encore aujourd’hui, des lycées et des universités ne sont pas équipés pour accueillir ces étudiants : pas de rampes, pas d’ascenseur à disposition, pas d’affichages en braille, d’accueil pour malentendant…, surtout dans les anciens bâtiments qui n’ont pas été conçus de façon accessible. De plus, les formations Parcoursup proposent un nombre de places limitées, qui sont rarement disponibles en distanciel. Le manque d’accessibilité des bâtiments n’est donc actuellement pas compensé par des formations en distanciel.
Aujourd’hui, on se demande toujours comment les étudiants en situation de handicap sont supposés se former et atteindre leurs objectifs dans de telles conditions.
En plus d’un obstacle pour l’accès aux établissements scolaires et universitaires, s’ajoute le problème administratif. En effet, la plupart des formalités administratives doivent être réalisées par l’étudiant et sans assistance de l’université, même s’il existe des démarches « D’accueil Personnalisé » dans quelques établissements. Rappelons que certains types de handicaps privent des étudiants de leur autonomie.
Sur le plan social, nous pouvons constater que la plupart des étudiants en situation de handicap restent isolés entre eux ou avec leur accompagnateur, et il est rare de les voir proches de personnes valides. Ces difficultés d’intégration peuvent avoir des conséquences lourdes sur leur santé mentale et leur réussite scolaire.
Le budget universitaire
Il s’agit du montant autorisé par le Conseil d’Administration de l’université des ressources et des dépenses d’une année civile. Ce budget reflète les choix effectués pour assurer le fonctionnement et le développement de l’établissement.
En 2023, suite à la campagne nationale « Doctorat Handicap », 24 universités ont accepté de mettre ce système en place. Cela permet de favoriser les poursuites d’études au niveau doctoral des étudiants en situation de handicap, avec une aide financière pour de futurs contrats. Soulignons que ces universités ont signé entre 1 et 4 contrats maximum. Il est donc clair que la situation de handicap n’est pas la priorité pour toutes les universités. Or, cette négligence impacte la réussite scolaire des étudiants en situation de handicap, mais aussi leur intégration sociale et professionnelle.
Que faire ?
Face à ces problématiques, diverses solutions s’offrent à nous. Par exemple, le budget des universités pourrait être recentré vers l’aménagement des accès aux bâtiments, mais aussi vers l’assistance aux démarches administratives. Encore aujourd’hui, les étudiants sont chargés de s’assurer que les établissements sont bien équipés pour recevoir les étudiants, et cela même si la candidature Parcoursup a été validée.
Ensuite, les étudiants valides pourraient être plus sensibilisés sur les problématiques du handicap. Des groupes de paroles ou des activités inclusives au sein de l’université (ou lycée) pourraient être mises en place pour favoriser l’intégration sociale.
Le handicap ne devrait pas être un frein à l’épanouissement de la vie étudiante. N’importe qui devrait avoir accès aux formations souhaitées sans être confronté à des contraintes d’accessibilité ou administratives.