“Les … ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait.” En plein milieu d’une allocution sur la couverture vaccinale, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle réforme des retraites visant à repousser l’âge de départ à 64 ans.
Le cynisme du président de la République a une nouvelle frapper. En pleine crise sanitaire, il s’attelle à casser le système de protection sociale.
Pourtant, même dans les bureaux du MEDEF on dit que ce n’est pas le moment. Et pour cause : remettre en cause notre système de protection sociale à l’heure où on en a le plus besoin est au mieux de l’inconscience au pire de la pure folie.
Si le cynisme du président doit être souligné, c’est bien la réforme en elle-même qui est profondément injuste. Alors que l’espérance de vie en bonne santé d’un ouvrier est déjà en dessous de 60 ans, vouloir repousser l’âge à 64 ans risque d’aggraver encore plus la santé de nos aînés.
C’est le droit au repos arraché par les communistes à l’issue de la seconde guerre mondiale qui est une nouvelle fois attaqué par le camp libéral. Emmanuel Macron profite de la diversion de la pandémie pour annoncer la réforme la plus impopulaire de son quinquennat. Technique qui semble porter ses fruits car très peu de médias l’ont repris.
Comme si cela n’était pas suffisant, il en a également profité pour annoncer la mise en place de sa réforme sur les allocations chômage. La nouvelle mesure va particulièrement porter atteinte aux revenus des plus jeunes plus soumis à des contrats courts et des interruptions de travail.
Depuis l’arrivée de la pandémie, nous faisons face à deux urgences : stopper la propagation du virus et lutter contre la précarité dans laquelle des millions de jeunes sont plongés. La réponse du Gouvernement à ces deux urgences ? La casse de notre système de protection sociale et la diminution des revenus pour les plus précaires.
Le “quoi qu’il en coûte” n’a visiblement concerné que la rentabilité des capitalistes, ni les services publics, ni les plus précaire n’en ont bénéficié. Le retour aux jours heureux est visiblement réservé à une minorité.
Nous le savions cynique mais en instrumentalisant la crise sanitaire pour faire passer ses réformes impopulaires, Emmanuel Macron est sans conteste le meilleur en la matière.