“Quel métier je ferai plus tard ?” “Comment travailler mieux ?” “J’aimerais qu’on respecte mon travail.” “Je veux un boulot qui ait du sens.”
Le travail occupe une place importante dans nos vies et dans nos questionnements. On entend beaucoup que notre génération ne veut plus travailler, qu’elle se fout du travail, qu’on serait des feignants… Je n’y crois pas une seule seconde.
Que le travail soit fatiguant et pénible, c’est possible. Que le travail broie, exploite, met en concurrence et discrimine, c’est une réalité. Ce n’est pourtant pas une fatalité. Le travail peut être beau, il peut être émancipateur, il peut être valorisant. Finalement, ce n’est pas le travail en lui-même, mais le système capitaliste qui nous pourrit la vie ?
Nous voulons travailler, mais pas à n’importe quel prix : nous voulons vivre de notre travail, pas survivre. Nous voulons travailler, mais pas n’importe comment : nous voulons décider de la manière dont nous produisons, décider ce que nous produisons. Nous voulons travailler, mais pas dans n’importe quelles conditions : nous voulons des contrats stables qui nous permettent de nous projeter dans la vie sans avoir peur du lendemain.
Bref, nous voulons de la dignité au travail.
Au MJCF, nous proposons immédiatement quatre mesures qui nous permettraient d’entamer cette révolution du travail. Premièrement, créons des emplois dans les secteurs utiles socialement : réindustrialisons, recrutons dans les services publics, aidons les jeunes agriculteurs à s’installer… Deuxièmement, augmentons les salaires, à commencer par le SMIC. Nous ne voulons plus de travailleurs pauvres. Troisièmement, imposons l’égalité salariale réelle entre les genres ainsi que des moyens de répression pour que celle-ci soit appliquée. Nous avons suffisamment attendu. Enfin, travaillons moins pour travailler mieux en réduisant la semaine de travail à 32 h.
En arrêtant d’arroser les patrons et les actionnaires qui volent les richesses que nous produisons, nous pouvons nous réapproprier le travail pour le mettre au service des êtres humains et de la planète. Allons partout faire connaître ce projet et ces revendications, allons convaincre, allons gagner.
En s’organisant dans sa ville, en partant de notre quartier, de notre commune, nous pouvons obtenir des victoires locales qui serviront d’exemple nationalement pour des luttes d’ampleur. Face au capitalisme qui détruit tout, imposons la force du nombre.
Organisons-nous, soyons ouvert, parlons à toutes les jeunesses, au plus grand nombre.
