Un monopole définit communément une entreprise qui a l’exclusivité de ce qu’elle offre sur le marché, ou qui domine le marché.
Des économistes marxistes ont développé cette conception en le définissant comme la conséquence d’une contradiction intrinsèque à la libre concurrence. Les progrès techniques et notamment l’automation ont rendu nécessaire l’élargissement constant de la production et donc, des investissements. Ce fut très tôt le cas dans l’industrie lourde (métallurgie, automobile, chimie, etc.). Dès lors survient ce phénomène de monopolisation : de grandes entreprises se développent en écrasant d’autres entreprises, en absorbant les plus petites.
On différencie divers types de monopoles. Il peut être un accord, une alliance ou une union constitués entre capitalistes. Une entreprise peut également constituer un monopole. Mais, quelles que soient leurs différences, ils poursuivent le même but : dominer la production et le marché pour retirer des profits exorbitants.
Leur domination dans la production, le marché et le crédit leur permet un contrôle complet des matières premières, des cadres scientifiques ou encore de la main-d’œuvre qualifiée dans tous les domaines.
La monopolisation et la concentration de l’industrie et du capital donnent naissance au capital financier.
De ce phénomène sont dépassées dialectiquement deux contradictions. D’abord, le libre-échange mène mécaniquement à la monopolisation. Ensuite, l’État se voit contraint d’intervenir au sein du marché pour freiner cette concentration.
Face à ce développement du capitalisme, des monopoles publics ont vu le jour dans diverses situations, notamment par le biais de nationalisations de branches industrielles entières. Ils ont permis entre autres de dévaloriser le capital public afin de maximiser la rentabilité du capital privé.