À partir du 22 janvier, certains bateaux de pêche recevront l’interdiction d’aller en mer pour un mois. Cette mesure découle d’une décision rendue en 2023 par le Conseil d’État, saisi par des associations environnementales dénonçant la chute de la population de dauphins. Celle-ci est imputée aux captures accidentelles de ces cétacés par des engins de pêche.
Depuis 2016, les spécialistes constatent une multiplication des échouages de dauphins sur les plages bordant l’Atlantique. L’année dernière, 1 500 cadavres ont été recensés sur les côtes, mais ne représenteraient qu’une fraction minime des morts causés par la pêche. L’usage de filets remorqués ou tournants serait particulièrement dangereux pour ces animaux.
Cette décision, qui concerne également les bateaux battant pavillon étranger pénétrant dans les eaux françaises, est considérée comme insuffisante par les associations. Objectant d’une part les failles qui existeront dans l’application effective de cette interdiction, elles estiment d’autre part que la durée d’un mois n’est pas suffisante. Suivant les recommandations scientifiques, il en faudrait au moins quatre pour que la baisse des captures profite aux populations de dauphins.
Le ministère de la Transition écologique a indiqué que les pêcheurs frappés par l’interdiction recevront une indemnisation en conséquence. La filière aval dépendant de la pêche pourra également bénéficier d’aides adaptées, voire du chômage partiel en cas de besoin.
