Les Jeunes communistes revendiquent aussi à travers leur campagne la nécessité de créer des emplois utiles à la société.
Un patronat tout-puissant
Les patrons bénéficient aujourd’hui d’un pouvoir immense : ils décident du nombre d’emplois dont ils ont besoin, et de ce qu’ils produisent. Bien souvent, ils n’ont alors que faire des conséquences environnementales et humaines de leurs activités. Tant que les profits rentrent, la planète peut continuer de brûler et les corps de s’user. Même à gauche , certains peinent à remettre ce dogme en question. Ainsi en est-il des propositions de revenu de base qui partent du même postulat : il n’y a plus assez de travail pour tout le monde, il faut donc trouver une autre manière d’offrir un revenu aux gens.
Le chômage serait donc une fatalité face à laquelle on ne pourrait rien faire.
Des besoins immenses dans le pays
Pourtant, les besoins en travail dans le pays sont immenses. Que l’on pense à la nécessité de recruter des professeurs, de réussir la transition environnementale, la réindustrialisation du pays ou encore à la mise en place d’une santé accessible pour tout le monde, des milliers, voire des millions d’emplois seront à pourvoir.
Une méthode : la planification démocratique
L’enjeu est avant tout démocratique : qui décide de ce qui doit être produit et donc des emplois à créer ? Pour les communistes, ce n’est pas aux patrons de décider, mais au pays tout entier. Il faut donc planifier les créations d’emploi en fonction des besoins du pays. Concrètement, il s’agit de définir collectivement quels sont les grands enjeux afin de répondre à une double urgence : l’urgence sociale et l’urgence environnementale.
Un tel travail peut commencer par les services publics en recrutant à hauteur des besoins dans les secteurs les plus en tension. Afin de former efficacement ces futurs fonctionnaires tout en leur assurant un travail, les pré-recrutements sont un levier essentiel de cette planification (voir plus haut).
Reprendre le pouvoir dans les entreprises
Mais il est aussi possible de contraindre les entreprises privées à créer des emplois utiles et à embaucher des jeunes. Pour ce faire, le conditionnement des aides versées aux entreprises à la création d’emploi utiles et à l’embauche de jeunes est une mesure qui pourrait être mise en œuvre demain. Sur le plus long terme, c’est la reprise du pouvoir des salariés dans l’entreprise qui doit permettre une définition par celles et ceux qui produisent les richesses des besoins en emploi, et de la qualité de ce qui est produit.
Entre enjeu social et écologique, lutte contre le chômage et démocratie dans le pays, la question de la création d’emploi est une chose trop sérieuse pour être laissée entre les mains des patrons.
