CPI : vers la solution à deux États. 

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CPI : vers la solution à deux États. 

Rattrapé par la patrouille ! “Criminel de guerre”, “crime contre l’humanité”, voilà les mots de Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale, pour qualifier Benyamin Netanyahou. La CPI accuse également le Hamas de viols, de violence sexuelle, et parle de volonté d’extermination. Le procureur demande alors que des mandats d’arrêt soient émis contre le Premier ministre israélien, son ministre de la Défense, ainsi que trois dirigeants du Hamas. 

Cette prise de position aura des effets concrets, puisque les déplacements de Benyamin Nétanyahou vont être limités si les juges émettent effectivement les mandats d’arrêts. Par ailleurs, les concernés devront être jugés à un moment donné. Au-delà de l’aspect pratique, la symbolique est très forte. Un chef d’État est qualifié de criminel par une cour internationale. Son avenir politique au moins à moyen terme semble compromis tant son entourage risque de se resserrer. 

Au-delà du chef d’État, cette décision sera un véritable point d’appui pour le peuple palestinien. La pression sur les pays n’ayant pas reconnu l’état de Palestine va s’accentuer. Les états hésitants à imposer des sanctions à Israël pourraient basculer. Ne pas augmenter d’un cran la pression sur Israël devient intenable diplomatiquement pour les états raisonnables (hors États-Unis donc).

Enfin, en condamnant à la fois le Hamas et des personnalités de premier plan du gouvernement d’extrême droite israélien, la CPI vient condamner des forces politiques qui ne veulent pas d’une solution à deux États, qui ne veulent pas de la paix, et vont jusqu’à commettre des crimes pour détruire le peuple voisin. Il s’agit d’une victoire pour la solution à deux États, d’une victoire pour la paix, d’une victoire pour le peuple palestinien, subissant depuis des dizaines d’années la colonisation, l’apartheid, les humiliations. Les massacres ressemblant de plus en plus à un génocide à Gaza n’ont que trop duré. Les instances internationales haussent le ton. Il est grand temps pour le gouvernement français de reconnaitre l’État palestinien. 


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