Il y a 61 ans, les brigades spéciales de police, sous ordre de Maurice Papon, préfet de Police de Paris, avec l’accord du Premier ministre Michel Debré, et du président de la République, Charles de Gaulle, réprimaient violemment une manifestation contre l’OAS et pour la paix en Algérie. La répression fut si féroce, qu’il y eut, au métro Charonne, 250 blessés et 9 morts.
Cette semaine, nous étions rassemblés comme chaque année, sur les lieux de la manifestation, au métro Charonne, pour faire vivre la mémoire de cet odieux assassinat, mais aussi et surtout pour se souvenir de nos camarades et de leur engagement. Sur les 9, toutes et tous étaient à la CGT, 8 étaient au Parti communiste.
Anne-Claude Godeau, Fanny Dewerpe, Suzanne Martorell, Daniel Fery, Jean-Pierre Bernard, Edouard Lemarchand, Hyppolite Pina, Maurice Pochard et Raymond Wintgens étaient des militants.
Ce jour-là, ils manifestaient pour la paix et contre l’extrême droite. Ce combat résonne toujours aujourd’hui.
La guerre est aux portes de l’Europe, l’extrême droite est au pouvoir dans plusieurs pays, il y a 88 députés du Rassemblement national en France. En plus de leur rendre hommage, nous continuons leur combat. Soyons de toutes les batailles pour la paix, soyons mobilisés contre l’extrême droite !
Cette semaine, nous honorons leur mémoire, et nous nous souvenons de l’impunité avec laquelle a agi la police de Paris. Aujourd’hui, nous continuons de demander à l’État français de dire toute la vérité et de faire toute la justice sur la guerre d’Algérie.
Le combat politique, l’engagement et le devoir de mémoire ne font qu’un. En 2023, les jeunes communistes se souviennent de Charonne, se souviennent de l’histoire de la France et de l’Algérie, se souviennent de l’histoire du mouvement ouvrier. Faire vivre cette mémoire, ré-enchanter le combat politique, ré-enchanter l’engagement, c’est notre ambition de militant, c’est notre ambition de communistes.
