Cela fait maintenant 13 jours que l’organisation terroriste du Hamas a attaqué brutalement Israël, donnant la mort à des centaines d’innocent-e-s, enfants inclus. Cela fait presque tout autant de jours que l’armée israélienne bombarde, en représailles, la bande de Gaza, tuant indifféremment cibles civiles et combattantes.
Avant-hier encore, l’inqualifiable a été commis. Au moins 471 personnes ont été tuées dans un hôpital de la ville de Gaza. Ce bain de sang vient gonfler le nombre de victimes à Gaza, parmi lesquelles au moins 853 enfants.
Combien de temps encore allons-nous compter le nombre de femmes, d’hommes, mais surtout d’enfants tués, blessés, déplacés ? Parfois, les données statistiques parlent d’elles-mêmes. Sur la bande de Gaza, une seule aurait suffi à nous alerter : presque la moitié des habitant-e-s ont moins de 14 ans. Devra-t-on attendre une atrocité de plus ? Que l’irréparable soit commis ? Que tout un peuple soit anéanti sous le regard de la communauté internationale incapable d’agir pour mettre fin à l’horreur ?
Nous ne sommes pas dupes sur les projets théocratiques et antisémites du Hamas, comme nous ne sommes pas dupes non plus des intentions qui animent le gouvernement d’extrême droite israélienne. Le risque d’un massacre d’ampleur sans précédent à Gaza dans les heures et les jours à venir est bien réel. La mise en garde de l’ONU quant à un possible « nettoyage ethnique » ne laisse place à aucun doute quant aux objectifs de Netanyahou : vider Gaza de sa population, quel qu’en soit le prix à payer pour le peuple palestinien. Le gouvernement israélien ne « riposte » pas, il tue, se soumettant ainsi aux mêmes méthodes barbares que celles utilisées par les terroristes du Hamas.
L’extrême droite israélienne, tout comme le Hamas, est engagé dans un processus destructeur et cherche à empêcher toute solution diplomatique et la paix, notamment la coexistence de deux États palestinien et israélien. Depuis trop longtemps déjà, le gouvernement israélien nie les droits fondamentaux du peuple palestinien. Par la colonisation en Cisjordanie, le blocus à Gaza, les exactions quotidiennes, il le prive de ses terres et de sa dignité, et menace in fine son existence.
Si l’urgence est à la paix, à la cessation des horreurs et du massacre, le principe qui doit nous guider à présent est le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Cela n’adviendra qu’en garantissant la coexistence et l’intégrité de deux États, palestinien et israélien, dans les frontières de 1967.
Nous l’avons dit, nous le répétons : la France doit s’atteler, jours et nuits, à agir pour le respect du droit international à Gaza et la construction d’une paix juste et durable en Israël, en Palestine et au Moyen-Orient. La condition sine qua non pour entamer un dialogue qui promeut la coexistence et la coopération entre Israël et la Palestine est la reconnaissance de l’État de Palestine par l’ensemble de la communauté internationale, dont la France, comme l’ont déjà fait 163 pays dans le monde.
Nous réitérons notre appel. Il est encore temps. Œuvrons pour la paix, œuvrons pour la liberté. Que les peuples vivent égaux, en paix. Que l’obscurantisme et la barbarie laisse place à la fraternité.