Censure, présidentielle… Où va la gauche ? 

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Censure, présidentielle… Où va la gauche ? 

“Nous devons continuer à travailler à l’Assemblée pour construire un changement de cap politique et préparer les prochaines échéances électorales.” déclare Lucie Castets dans l’Humanité du 4 décembre. La gauche pourra réussir les prochaines échéances électorales si elle arrête de n’avoir que ça à la bouche, et s’intéresse plutôt à l’utilité qu’elle pourrait avoir dans les luttes sociales. 

Que de temps perdu dans la bataille institutionnelle ! Depuis cet été, des forces de gauche entretiennent l’illusion selon laquelle une politique progressiste est possible au parlement. Pourtant, une règle mathématique de base s’impose à nous : l’addition. 71 LFI + 17 GDR + 38 EELV + 66 PS = 192. 36 MODEM + 93 Ensemble + 34 Horizons + 47 LR + 16 UDR + 124 RN = 350. Jusqu’à preuve du contraire, 192 reste plus petit que 350. Voilà la réalité. Le reste, c’est de la gesticulation médiatique qui au mieux, ne convainc personne, et au pire, entretien de fausses illusions.

Pendant ce temps-là, le RN a gagné des points, en se faisant passer une fois de plus pour le défenseur des travailleuses et travailleurs, face au gouvernement. Pendant que Jean-Luc Mélenchon rêve de la présidentielle et où Marine Tondelier et Lucie Castets sont dans un autre monde, Fabien Roussel, lui, se déplace à Dunkerque pour rencontrer les salariés d’ArcelorMittal. Quel bol d’air !

Car oui, des salariés s’organisent et se battent dans le pays. Des milliers d’emplois sont supprimés, des appels à la grève se multiplient, le 5 décembre dans la fonction publique, le 10 chez les dockers, le 11 chez les cheminots, le 12 dans l’industrie. Pendant que la gauche essaie de résoudre des équations impossibles ou rêve de présidentielle, qui parle des luttes ? 

Heureusement les communistes sont dans une autre démarche. Le PCF propose 6 mesures d’urgence pour répondre à la grave crise sociale que nous traversons : réforme des retraites, salaires, énergie, paix … C’est de ça dont il faut parler ! Quant à nous, les Jeunes communistes avons réaffirmé ce weekend la nécessité de nos campagnes contre la sélection sociale, pour des investissements massifs dans les services publics, pour la dignité au travail, pour la reconnaissance de l’État palestinien. C’est en nous organisant au plus proche des jeunes, en partant de leurs conditions de vie, de leurs aspirations, que nous pourrons gagner.  

Parlons du contenu. Mettons en débat un projet politique dans le pays. Organisons et soyons présents dans les luttes. Le reste viendra après.


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