Ce que Vertbaudet nous dit du capitalisme

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Ce que Vertbaudet nous dit du capitalisme

Les grévistes de Vertbaudet sont exemplaires. Après plusieurs semaines de lutte, elles continuent d’enchaîner les journées et les semaines sans salaire. Elles continuent, malgré les intimidations policières ou de la direction de l’entreprise. Malgré un enlèvement, probablement organisé en sous-main par la direction. Malgré les violences sexistes dans les propos des responsables de Vertbaudet, elles tiennent. Nous voyons resurgir des méthodes de barbouzes des années 1930. 

À Vertbaudet, le capitalisme exploite, humilie et déshumanise des femmes, au nom de la rentabilité. À Vertbaudet on commence au SMIC, on finit au SMIC. Aucune augmentation de salaire, que ce soit grâce à l’ancienneté, ou à cause de l’inflation. Rien. Le mépris. 

Ne nous trompons pas, ce qu’il se passe à Vertbaudet n’est pas un exemple isolé, mais correspond bien à une mutation du capitalisme. À la production à la chaîne, ce sont substituées ces usines à colis où le flux ne cesse jamais. Des centres de tri et d’envoi de colis, où il faut faire toujours plus vite, travailler toujours plus, pour gagner toujours moins. Il faut que le client puisse commander dans la soirée, et recevoir dès le lendemain matin. Cela ne nous rappelle rien ?

Ce n’est pas un hasard si ce sont majoritairement des femmes que l’on retrouve dans ce type d’emploi, toujours plus précaire, toujours plus exploité.

À Vertbaudet, si le capitalisme fait ce qu’il se fait de pire, la classe ouvrière, elle, fait ce qu’il se fait de mieux. Une solidarité exemplaire, une lutte formidable, des soutiens de partout en France. Beaucoup de grévistes sont syndiquées depuis peu, mais face à tant de barbarie de la direction, elles n’ont pas hésité. La fin du mois est cependant difficile. Relayons partout où nous pouvons la cagnotte pour alimenter la caisse de grève. 

Crions notre solidarité avec les grévistes de Vertbaudet !


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