L’inflation, sans compensation salariale, conduit à une chute du pouvoir d’achat des consommateurs et à un appauvrissement généralisé de la classe travailleuse.
Appauvrissement qui s’ajoute à l’inégalité salariale persistante : l’écart de salaire entre les femmes et les hommes dépasse toujours les 25 % aujourd’hui en France. Les travailleuses subissent encore davantage l’appauvrissement lié à la crise.
Une politique court-termiste
Face à cet appauvrissement, le gouvernement choisi d’augmenter les indemnités et d’accorder certaines primes aux consommateurs. Cela est loin d’être à la hauteur de la crise que nous vivons.
En plus de remettre en cause la dignité et l’émancipation des Français souhaitant vivre de leur travail, les montants versés sont souvent insuffisants pour espérer pallier la hausse des prix : la prime d’inflation ne dépasse pas les 100 € et l’Allocation de rentrée scolaire n’a été revalorisée que de 5,6 % alors que le coût des fournitures a augmenté de 11,3 %.
Des augmentations possibles et nécessaires
Pourtant, des mesures structurelles existent et peuvent être prises. Bien loin de la politique de la prime et du chèque, le MJCF revendique une augmentation immédiate du SMIC ainsi que de tous les salaires.
Cette augmentation s’inscrirait dans un cercle vertueux, renforçant la protection sociale commune à tous, tout en garantissant davantage de stabilité aux individus.
La vieille rengaine laissant croire qu’une augmentation des salaires mènerait inévitablement à l’augmentation des prix ne repose d’ailleurs sur aucun fondement. La crise inflationniste que nous traversons est d’abord entraînée par le capital. Selon le FMI, 60 % de l’inflation est due à la hausse des prix par les entreprises pour garantir leurs profits.
