Ce mercredi 27 mars, le Premier ministre Gabriel Attal annonçait mener à bien une réforme de l’assurance-chômage, déjà victime de plusieurs tours de vis gouvernementaux ces derniers mois.
Avec la ministre du Travail, Catherine Vautrin, le Premier ministre déclarait au JT de 20 heures de TF1 vouloir mener une réforme à quatre mains, la question étant de savoir sur quels sujets les Français pourraient-ils être inquiétés.
L’incitation au retour à l’emploi prôné par cette réforme dissimule mal une intention de diminuer les dépenses de l’État sur le dos des privés d’emplois. Ces économies seraient basées sur des mesures telles que des conditions d’accès plus sévères à l’assurance-chômage, mais surtout sur une nouvelle réduction du temps d’indemnisation.
Cette durée d’indemnisation était déjà passée de 24 à 18 mois en février 2023, une prouesse que Gabriel Attal revendiquait, affirmant que « On peut encore la réduire ». Les économies veulent être ainsi faites sur les durées d’indemnisation de toutes et tous, allant des plus de 55 ans jusqu’aux seniors.
Les syndicats, CGT en tête, fustigent donc cette initiative en prônant une protection pour les personnes privées d’emploi plutôt qu’un durcissement de leurs conditions de vie.
Matignon souhaite répondre à ces revendications en limitant les contrats courts, mais d’une manière qui laisse chacun sur sa faim : en se montrant coopératif – pour ne pas dire soumis — envers le patronat ; pour les « inciter » à avoir moins recours aux contrats précaires.
On pourrait percevoir que, pour réaliser des économies, le gouvernement se montre incisif et sévère avec les travailleurs et les privés d’emplois, mais reste toujours plus laxiste envers un patronat qui ne cesse d’accumuler les profits.
En somme, c’est la double peine qui est promise aux Français mis au ban de l’emploi, déjà victimes des logiques financières. Ce gouvernement s’enorgueillit de vouloir « payer le travail », mais construit la smicardisation de la France et l’appauvrissement de ceux qui en sont privés.