Dans le cadre de son projet de loi pour la revalorisation du pouvoir d’achat, le gouvernement prévoit une revalorisation des APL de 3,5 % au 1er juillet. Une entourloupe de taille qui n’a d’égale que le mépris du gouvernement envers les plus précaires.
Premièrement, le premier quinquennat de Macron a été celui de la réforme des APL pour pallier la suppression de l’ISF. Depuis 5 ans, l’État a donc fait 15 milliards d’euros d’économies au détriment des logements les plus faibles.
La revalorisation des APL promise pour le 1er juillet coûterait seulement 168 millions. Une bien faible somme pour les locataires en comparaison à celle qui a été perdue ces cinq dernières années.
Deuxièmement, le gouvernement a annoncé en grand seigneur que l’augmentation des loyers ne pourrait excéder 3,5 %. La revalorisation des APL ne compensera pas la hausse des loyers plafonnée à 3,5 % sur un an. Concrètement les loyers pourront augmenter de 45 €, les APL seulement de 10 €, soit 35 € supplémentaires à débourser chaque mois.
Troisièmement, la revalorisation aurait dû intervenir en octobre 2022 en suivant le cours de l’inflation. Il s’agit donc seulement d’une avancée de la mesure de 3 mois. De fait, cette revalorisation prendra fin en octobre lorsque l’augmentation des prix aura rattrapé la revalorisation.
Pour le coup de pouce du gouvernement, on repassera, pour le mépris, on y est déjà.