On dit parfois que les organisations politiques sont comme des cathédrales. D’imposantes machines, parfois même écrasantes. Des édifices construits pour durer, pour rayonner, pour transmettre un héritage. Mais aussi pour figer un message, centraliser une parole, imposer un seul chemin vers le salut.
Notre organisation, elle, n’a pas besoin de cathédrales. Elle a besoin de maisons ouvrières. De petits lieux d’organisation, d’accueil, de lutte, de proximité, de débat, de discussion, de solidarité. Des structures à taille humaine, ancrées au plus proche de la jeunesse, capables de répondre aux besoins et aspirations de notre génération.
Ce congrès, c’est le moment d’opérer cette transition. Non pas en tournant le dos à notre histoire ni à la réflexion théorique – bien au contraire. Les débats seront nombreux, exigeants, parfois arides. Mais ils doivent avoir un sens : rendre notre organisation plus utile, plus proche, plus révolutionnaire.
Jamais les grandes questions internationales n’ont été autant liées aux réalités locales. La guerre et le prix du blé, l’énergie et l’emploi, la désindustrialisation et la montée de l’extrême-droite : tout cela est intimement lié. Notre rôle est de faire les ponts. D’articuler, pas d’empiler. De construire, pas de sacraliser. ce travail-là, nous devons le faire à aussi nombreux que possible, grâce aux structures les plus efficaces possibles.
Imaginons une maison ouvrière dans une cité-U. Une maison ouvrière dans un IUT. Voilà à quoi doivent ressembler les échelons de base de la JC, qu’on les appelle groupes, cercles ou cellules.
Des maisons ouvrières pour débattre, pour organiser, pour rêver, pour lutter. Des maisons où l’on pousse la porte sans avoir besoin de frapper. C’est dans ces maisons-là que le communisme se reconstruira. Alors construisons-les ces maisons ouvrières, et bientôt, quand on lèvera les yeux, on découvrira non pas une cathédrale, mais un quartier entier, fait de ces maisons ouvrières, rouges, solides, vivantes, et fières.
